
L’augmentation simultanée des prix de certains produits irrite les ménages
De nombreuses matières de première nécessité ont connu une augmentation simultanée des prix ces derniers jours provoquant la colère des ménages, et laissant à s’interroger sur la raison de cette hausse simultanée et l’éventualité d’une entente sur les prix…
L’Union des associations de protection des consommateurs vient de dévoiler une longue liste de produits de première nécessité qui ont connu une augmentation importante et simultanée des prix.
D’après un communiqué de l’Union, les augmentations ont concerné sept matières de première nécessité à la fois, coïncidant avec la campagne électorale et la dégradation des conditions sociales surtout des couches à faible revenu en raison des répercussions de la pandémie.
Ainsi, le prix de l’huile a connu une hausse vertigineuse, passant de 10 dirhams le litre à 16 DH, avec la possibilité d’augmenter de 50 centimes par semaine, selon les indiscrétions des grossistes.
Les prix de certaines légumineuses ont également augmenté. Le prix du kilo de lentilles est passé de 7,5 à 13 DH tandis que le prix des fèves a atteint 10 DH, soit une augmentation d’au moins 2 DH.
Le prix du grand sac de farine de blé dur a augmenté de 10 Dhs passant à 185 DH, avec la possibilité d’appliquer une augmentation de 15 DH dans les prochaines semaines.
De son côté, le prix des pâtes a augmenté de 4 DH après avoir été fixé à 8 DH, celui de la semoule à augmenter de 2 DH. Idem, pour ce qui est des boites de sardines également.
Selon un grossiste de Derb Omar qui a accepté de tenir langue avec Hespress Fr, d’autres augmentations moins importantes ont été constatées.
Dans son communiqué l’Union des associations de protection des consommateurs a imputé la responsabilité au gouvernement, ses structures ainsi que les partis le constituant qui « ont laissé faire les lobbies du secteur alimentaire, malgré ce que vivent les citoyens des répercussions de la crise sanitaire ».
Les citoyens se sont plaints sur les réseaux sociaux de ces augmentations, qui interviennent dans une conjoncture économique difficile, et à un moment électoral où les candidats distribuent des promesses de soutien au pouvoir d’achat des citoyens.
Ces augmentations simultanées décidées par des entreprises censées être concurrentes ont laissé à s’interroger sur le respect des règles de la concurrence loyale et sur une éventuelle entente sur les prix entre les opérateurs.
Le président de l’Association marocaine des droits des consommateurs, Bouazza El Kherrati, a confirmé dans une déclaration que ces augmentations notables affectent le pouvoir d’achat des Marocains, soulignant que les citoyens sont « débordés » par les augmentations à répétition.
El Kherrati a souligné que le principal problème posé par ces augmentations est que « les entreprises les ont prises en même temps, se demandant s’il y avait une entente entre elles ou si le feu vert leur était donné pour franchir cette étape ».
El Kherrati a considéré que ces augmentations sont intervenues en pleine période électorale et que les entreprises ont fait ce qu’elles voulaient mettant en garde contre des agissements du genre baisse de la quantité des produits, qui constituent une sorte d’augmentation des prix déguisée.
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