La Fondation OCP lance les rendez-vous thématiques « South4Dev Series »

Dans le cadre de sa stratégie visant à favoriser les modèles d’une agriculture performante et durable, la Fondation OCP lance les rendez-vous thématiques « South4Dev Series ».

Cette série de webinaires vise une immersion dans les projets de développement agricoles déployés par la Fondation OCP dans plusieurs pays du sud pour l’amélioration des conditions de vie des communautés rurales afin de permettre une meilleure diffusion des « best practices » dans les pays partenaires.

C’est dans ce cadre qu’a eu lieu, ce jeudi 15 juillet, le premier webinaire de cette série organisé en collaboration avec l’Université Mohammed VI polytechnique (UM6P), sous le thème « Les communautés rurales et le développement durable ».

S’exprimant en cette occasion, le directeur exécutif de la fédération des organisations des agriculteurs et des producteurs (FPOs) et agrégateurs indiens, Sudarshan Suryawanski, a indiqué que l’objectif de ce webinaire est de favoriser l’échange entre les professionnels et les spécialistes des quatre coins du monde.

Pour lui, la Fondation OCP fait un travail important pour créer un réseau autour des meilleures pratiques à même d’améliorer la sécurité alimentaire au sein des communautés rurales des pays du Sud, notamment en Asie et en Afrique, et favoriser davantage le développement durable communautaire.

La pandémie paupérise les communautés rurales

De son côté l’ancien ministre de l’Agriculture et de la production animale togolais, Noel Koutéra Bataka, a rappelé que « le développement du monde rural est extrêmement important dans les pays en développement».

« On estime à près de 3 milliards, soit 40% de la population, qui vivent essentiellement dans le monde rural et 63% du monde rural est extrêmement pauvre. Ils travaillent dans l’agriculture et essentiellement dans de petites exploitations à peu près à 80% comme c’est le cas du Togo », a-t-il soutenu.

Avec ce tableau ainsi dressé, on comprend mieux, selon lui, les enjeux auxquels les populations rurales font face aujourd’hui « surtout après la pandémie qui a fragilisé, par les différentes mesures barrières et restrictions, l’économie du milieu rural qui s’est vu restreindre l’accès aux intrants et les possibilités d’échange des produits ».

Bataka a tiré la sonnette d’alarme quant à la paupérisation des populations rurales induite par la pandémie. « La pauvreté à augmenter et le nombre de personnes en mal nutrition a également augmenté de 100 millions l’année dernière, selon les chiffres de la FAO. On estime que 630 millions de personnes pourraient encore faire face à cela d’ici 2030 », a-t-il souligné.

Le chemin du salut est du côté du secteur agricole

C’est pour cela, affirme-t-il, qu’il faut agir du côté du secteur agricole afin de créer les conditions de circulation des biens et surtout de la nourriture pour créer des emplois qui vont soutenir l’augmentation de la demande afin de produire des services localement, qui à leur tour vont créer des opportunités et assurer une certaine prospérité économique des sociétés.

A plus forte raison que la croissance en milieu rural et surtout dans l’agriculture crée deux à trois fois plus d’efficacité sur la réduction de la pauvreté alimentaire que la croissance générée par les autres secteurs, a-t-il mis en avant.

Pour sa part, le Directeur général adjoint de l’agence éthiopienne de la transformation agricole, Yifru Tafesse a, tout en remerciant la Fondation OCP et l’Université Mohammed VI polytechnique (UM6P) d’avoir pris cette initiative, souligné l’impact de l’agriculture sur l’économie de son pays et sa contribution de plus en plus importante dans le PIB.

« La part de l’agriculture est assez élevée, ce qui signifie qu’une grande partie de la population en dépend. Elle génère plus de 85% des recettes d’exportation nationales et emploie 75% de la population », a-t-il indiqué dans ce sens.

« Notre agence a été mandatée pour étudier d’une manière profonde et critique le système agricole. Le ministère de l’Agriculture existe depuis plus de 100 ans en Éthiopie, mais malgré sa vieillesse il n’a pas réussi à résoudre les problèmes du secteur », a-t-il précisé.

Le think tank international McKinsey a étudié les meilleures pratiques à travers le monde et a suggéré la création de notre agence qui a pour but de recommander des solutions afin d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

La Fondation OCP au chevet des agriculteurs indiens

Évoquant la coopération entre la Fondation OCP et la Fédération indienne des organisations des agriculteurs et des producteurs (FPOs), le Directeur général de celle-ci est revenu sur un projet qui a profité à plus de 20.000 agriculteurs des états indiens du Karnataka (sud-ouest) et au Rajasthan (nord).

Suryawanski a expliqué que ce projet « a mobilisé environ 11 000 agriculteurs au Karnataka et environ 9 000 agriculteurs au Rajasthan ».

« Nous avons créé et enregistré des sociétés commerciales pour ces agriculteurs. Avant cela, nous les avons regroupés dans des groupes afin qu’ils bifurquer dans des sociétés », a-t-il soutenu.

« Un cluster peut comprendre de 15 à 20 places, chaque cluster a eu une entreprise, donc nous avions environ 6 entreprises au Karnataka et environ 6 entreprises au Rajasthan pour ces 20 000 agriculteurs », a-t-il expliqué.

« Nous avons permis à ces agriculteurs de produire en masse, écouler leur production dans marchés » résolvant ainsi le problème de la commercialisation.

Notons qu’en œuvrant à la diffusion d’un modèle d’agriculture performant et durable, la Fondation OCP vise à renforcer la résilience des populations, en leur assurant une plus grande sécurité nutritionnelle et autonomie financière.

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