
Education nationale: Les leaders de partis politiques réagissent aux grèves
Les protestations continues du corps enseignant menacent la prospérité de l’école publique marocaine, rendant ainsi les élèves premières victimes de ces grèves prolongées, estiment des leaders de partis politiques
En dépit des séquelles constatées sur le système éducatif marocain, les enseignants restent intraitables dans leurs manifestations contre le récent statut unifié des fonctionnaires de l’éducation nationale.
La situation dans les divers établissements scolaires publics au Maroc est à bout de souffle, ne tolérant plus d’autres escalades entre les coordinations, les syndicats de l’éducation, et les instances appelant à l’amélioration du système fondamental, d’une part, et le ministère de l’Éducation nationale, d’autre part.
Commentant cette situation qui perdure depuis près de deux mois, Ahmed Touizi, chef de l’équipe parlementaire du Parti Authenticité et Modernité (PAM), a affirmé que « la grève reste un droit légitime en vertu de la constitution, mais dans la mesure où son sens demeure celui de signaler le mécontentement vis-à-vis d’une situation spécifique« .
Selon Touizi, le maintien de la grève la métamorphose en une menace sérieuse pour le bon déroulement du processus éducatif. « Poursuivre cette grève sur de longues périodes n’a aucun sens, car à la fin, c’est l’élève qui en pâtit en tant que première victime, entraînant des pertes significatives sur le plan éducatif pour nos enfants« , a-t-il indiqué.
Dans cette perspective, il a mis en avant que l’idée d’une grève prolongée n’est pas souhaitable, même si elle demeure un droit légitime. Il a également noté que le message a été bien reçu, et une réponse positive a été émise au plus haut niveau, avec l’assurance du chef du gouvernement de sa disposition au dialogue et le soutien de la majorité.
« Maintenant, les enseignants et ceux qui les représentent doivent s’asseoir à la table du dialogue, privilégiant la voix du dialogue, de la raison, et révisant ce qui pourrait être en leur faveur« , ajoute le parlementaire, soulignant que l’opinion publique doit comprendre que la réforme de l’éducation ne peut être limitée exclusivement au système fondamental.
De son côté, Noureddine Mediane, président du Groupe istiqlalien de l’unité et de l’égalitarisme à la Chambre des représentants, est de même avis. Il a plaidé en faveur de l’arrêt des protestations au profit de l’élève en priorité, et ensuite, pour éviter toute discrimination entre l’enseignement public et son homologue privé, soulevant ainsi la question de l’égalité des chances entre les enfants des Marocains.
Il a appelé à « mettre en avant l’intérêt supérieur de l’élève avant tout, tout en préservant les droits des enseignants« , préconisant une révision « équitable » des contenus du système fondamental dans une direction plus axée sur l’amélioration.
Le chef du Groupe istiqlalien a réitéré son appel à plusieurs parties pour « maintenir l’élan du dialogue et le rendre ouvert en reprenant les activités en classe et et le retour à une scolarité normale« . Pour Mediane, cela assurera la recherche de solutions consensuelles.
« Le système fondamental présente des aspects positifs incontestables. Cependant, tout dialogue implique des compromis« , a-t-il mis en avant, concluant que « quel que soit le degré et la complexité du problème, il ne peut être résolu que par le dialogue et l’interaction des institutions« .
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