Crise de l’enseignement : Les parents en appellent au Roi

Depuis le début de la saison scolaire, les élèves n’ont pu fréquenter l’école que pendant quelques jours avant que le corps enseignant ne reprenne une série de grèves, paralysant ainsi le fonctionnement de l’école publique. Cette situation laisse des milliers d’enfants sans éducation, ce qui est inacceptable et scandaleux à tous les niveaux.

Cette réaction du corps enseignant, présente depuis plus de quatre ans en raison de la congestion du secteur, survient cette fois-ci en réaction à l’adoption par le Conseil du gouvernement du statut unifié des fonctionnaires de l’éducation nationale, sans le consentement final des syndicats, bien qu’ils aient participé à son élaboration.

La situation actuelle échappe à tout contrôle, créant une crise réelle et choquante. Des milliers d’enfants sont contraints de prendre des vacances en raison de la grève des enseignants, laissant des parents désemparés face à cette situation.

Pour attirer l’attention sur cette crise, l’Alliance nationale des associations de mères, pères et tuteurs d’élèves au Maroc avait adressé une lettre au chef du gouvernement, soulignant que, pendant les quatre dernières années de crise dans le secteur, les élèves ont perdu près de 195 jours de classe. Ce chiffre colossal ne semble pas suffire à faire réagir les autorités, face à un conflit entre le syndicat et le gouvernement qui semble ignorer l’intérêt supérieur de l’élève au profit de leurs propres intérêts.

Ali Fanach, chargé de communication au sein de la Fédération Nationale des Associations de Parents d’Élèves au Maroc (FNAPEM), estime que la situation actuelle de l’éducation au Maroc est très préoccupante et nécessite des interventions urgentes.

« En raison de l’impact négatif des grèves sur l’apprentissage et de l’interruption des cours, les familles et les parents sont dévastés. Tout le monde s’accorde sur le fait que cette situation nécessite des efforts concertés pour ramener les élèves à leur place naturelle qui est l’école. À la Fédération Nationale, nous travaillons à communiquer avec toutes les parties pour revenir à la table du dialogue« , a-t-il confié dans une déclaration à Hespress Fr.

Bien que comprenant les revendications légitimes des enseignants, la Fédération appelle ces derniers, ainsi que toutes les forces vives du pays, à travailler pour le retour des élèves à l’école. Elle souligne qu’il existe une volonté gouvernementale de revenir au dialogue, avec l’engagement du chef du gouvernement à former une commission à cet effet.

C’est pourquoi la Fédération en appelle aux enseignants pour un retour dans les établissements scolaires, par respect du principe de préservation de l’école publique et par compassion pour les familles qui voient leurs enfants dans la rue, affirme Fanach.

« À l’heure actuelle, le gouvernement de Sa Majesté exprime son désir de renouer avec le dialogue. Il suffit de donner à cette initiative l’occasion d’aboutir à la solution souhaitée. Nous sommes convaincus que nos enseignants sont soucieux de ne pas détruire l’école publique, et nous fondons beaucoup d’espoir sur eux pour donner l’occasion de dialoguer et de retourner dans leurs établissements d’enseignement« , confie avec espoir ce parent d’élève.

Le militant éducatif n’a pas caché que « la question de la médiation est présente en tant qu’acte citoyen, mais nous devons d’abord, en tant que fédération, identifier les parties impliquées, car cette dérive a pris une forme dangereuse menaçant de catastrophes dans le système éducatif public« .

En conclusion, Fanach a appelé le Roi Mohammed VI à « intervenir pour sauver un secteur vital et stratégique« , soulignant que « le chef du gouvernement lui-même peut apaiser cette tension, et nous nous proposons également en tant que médiateurs pour y mettre fin« , a-t-il précisé.

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