Sidi Rahal : Des MRE réclament justice face aux restrictions sur leurs biens

En réaction aux mesures prises par le ministère des Habous et des Affaires Islamiques, privant un certain nombre de Marocains résidant à l’étranger (MRE) de l’exploitation des biens dont ils détiennent les droits d’usufruit et d’usage à Sidi Rahal, ces derniers ont initié des démarches auprès des représentations diplomatiques à l’étranger. Les détails.

Un groupe de MRE, directement touchés par les décisions ministérielles concernant le habous de famille affilié au titre foncier numéro 13990/c à Sidi Rahal Chatai, relevant de l’administration de la préfecture de Berrechid, a décidé de solliciter l’intervention des représentations diplomatiques marocaines à l’étranger.

Leur objectif est de contester ce qu’ils considèrent comme une injustice et d’obtenir la levée des restrictions les privant de l’exploitation des biens dont ils détiennent les droits d’usufruit et d’usage sur le titre foncier susmentionné. Malgré une manifestation devant l’annexe administrative du ministère des Habous et des Affaires Islamiques à Rabat, leurs efforts sont restés vains.

Dans une lettre de contestation, dont Hespress Fr détient copie, récemment expédiée à une dizaine de représentations diplomatiques en France, Belgique, Italie, Espagne, Arabie Saoudite, Émirats Arabes Unis, Qatar, États-Unis, Pays-Bas, Allemagne et Royaume-Uni, les plaignants, membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger, affirment avoir acquis anciennement des droits d’usage sur plusieurs parcelles du titre foncier numéro 13990/c, situé au centre de Sidi Rahal Chatai, totalisant 491 hectares du titre mère et abritant une population comptant des milliers d’habitants.

Ils soulignent que ce bien immobilier, faisant partie du Habous de famille, est sous la tutelle du ministère des Habous et est également couvert par un plan d’aménagement approuvé depuis 2001. La plainte des résidents à l’étranger affirme que tous les droits réels sur ce habous de famille reviennent uniquement aux descendants ou aux cessionnaires, et que le ministère des Habous n’a aucun droit de propriété sur ce terrain, à l’exception de la tutelle, de la surveillance et de la gestion.

Les plaignants, qui avaient l’intention de construire un logement décent dans leur pays d’origine, dénoncent les décisions du ministère des Habous qu’ils décrivent comme « douteuses et injustes« . Ils déplorent avoir investi leur argent durement gagné et des années d’immigration dans l’acquisition de ces biens, mais se voient toujours privés de l’exploitation de ces parcelles.

La lettre adressée aux représentations diplomatiques marocaines souligne qu’à cause des décisions du ministère des Habous, « leurs rêves et leurs économies ont été balayés par le vent« , les laissant entre le marteau des décisions fluctuantes et dilatoires du ministère des Habous et l’enclume des difficultés liées à la distance et à l’éloignement. Chaque été, lors de leurs visites, ils font face à « l’immobilisme, la négligence et la marginalisation qui entourent la région, sauf la propagation des habitations inappropriées ou anarchiques« .

Les plaignants exposent également des exemples concrets de l’injustice subie, tels que l’interdiction des permis de construction en 2019, la fixation de tarifs compensatoires prohibitifs en 2018 maintenus jusqu’à ce jour malgré l’impossibilité pour les bénéficiaires de les payer. Ils notent que le ministère continue d’appliquer une somme de 80 dirhams pour la restructuration, sur le même terrain mère, ce qui devrait être généralisé à tous.

Face à cette situation, ces membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger sollicitent l’intervention des autorités compétentes, en particulier du ministère des Affaires Étrangères chargé des affaires des Marocains résidant à l’étranger, pour mettre fin à cette injustice. Ils expriment le souhait que la pression et la privation ne les contraignent pas à organiser des manifestations de protestation ni à engager des poursuites devant les tribunaux internationaux pour obtenir réparation pour des années de préjudice, de privation et d’attente.

Les MRE liés à Sidi Rahal Chatai lancent un appel fort : « Nous voulons simplement nos droits, ni plus ni moins, et assez de cette oppression« .

Sidi Rahal : Des MRE réclament justice face aux restrictions sur leurs biens Hespress Français – Actualités du Maroc.

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