Portrait de la population carcérale : 29.622 détenus pour crimes financiers
Un récent rapport de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) offre un aperçu de la composition actuelle de la population carcérale. À la fin du mois de septembre 2022, le nombre total de détenus s’élevait à 102.000, parmi lesquels les individus condamnés pour des infractions liées aux crimes financiers étaient les plus nombreux, totalisant 29.622 détenus.
En deuxième position, les crimes liés à la consommation et au trafic de drogue ont conduit à la condamnation de 29 180 personnes. Les crimes d’agression contre les personnes occupent la troisième place, avec 16.396 détenus, suivis par les infractions contre la sécurité et l’ordre public, engendrant plus de 12 000 condamnations, tandis qu’environ 10.000 détenus purgent des peines liées à la violation des règles familiales et de l’éthique publique.
D’autre part, le rapport souligne qu’un nombre significatif de détenus, soit plus de 15 000, n’ont fait l’objet d’aucune décision judiciaire à leur encontre, représentant ainsi 15 % de la population carcérale. Les condamnés à des peines de deux ans ou moins constituent la majorité, dépassant les 44 000, soit 43 %, tandis que les condamnés à perpétuité sont moins nombreux, totalisant 541, soit 0,53 %.
Les détenus âgés de 18 à 40 ans représentent la majeure partie de la population carcérale, soit 76 % du total, tandis que les détenus de moins de 18 ans ne représentent que 1,4 %, totalisant 1 441. En ce qui concerne les professions, les professions libérales dominent, regroupant environ 36 % des détenus, suivies par les artisans avec 22 % et les chômeurs avec 15 %.
L’éducation des détenus varie, le plus grand pourcentage ayant atteint le niveau d’éducation secondaire (46 %), suivi de ceux qui n’ont pas dépassé le niveau d’éducation de base (39 %). Les détenus analphabètes représentent 10 % de la population carcérale, souligne le rapport.
Sur le plan familial, les détenus célibataires sont majoritaires, totalisant 62 %, suivis par les mariés avec 31 % et les divorcés avec 5 %, précise le rapport, notant que les détenus étrangers, au nombre de 1 432, proviennent de diverses nationalités, les Sénégalais étant les plus nombreux (197), suivis des Nigériens (134) et des Soudanais (128).
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