
Sous-variant Pirola: L’éclairage d’un spécialiste
En 2023, Dame Covid-19 fait toujours fureur. En août dernier, un nouveau variant a été détecté en Europe et aux Etats-Unis. Baptisé Pirola, il présenterait de nouveaux symptômes bien particuliers.
Le Docteur Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, sollicité par Hespress FR, a donné quelques éclaircissements à propos de ce nouveau variant du SRAS-CoV-2, Pirola ou « BA.2.86 » qui se propage de tout son soul dans une vingtaine de pays, profitant en cela de l’arrivée de l’automne et de la saison d’hiver à venir.
A l’idée reçue, qui taraude bien des esprits et histoire de savoir si ce nouveau variant, Pirola en l’occurrence, est un super variant et est-ce qu’il a une gravité particulière ou encore est-ce qu’il touche plus les femmes que les hommes, le Dr Hamdi s’est voulu rassurant. Il a indiqué qu’il n’y avait pas d’affinité particulière pour les femmes par rapport aux hommes. Il n’y a aucune étude qui puisse démontrer que ce nouveau sous-variant touche plus les femmes que les hommes et qu’il est présente une quelconque gravité pour un genre en comparaison à l’autre.
Ceci étant, tous les variants, effectivement présentent trois grandes différences chez les femmes par rapport aux hommes. Il y a d’abord plus de cas positifs de femmes que d’hommes, ce qui est vrai même vis-à-vis d’autre maladies virales. Il y a aussi moins de cas de décès par la COVID-19 que chez les hommes. Et enfin, il a été constaté plus de réticences à la vaccination contre la Covid chez la femme que chez les hommes. Cela s’explique par bien des facteurs.
Primo pour ce qui est de la contamination, elles sont plus exposées au virus de par leur statut professionnel dans la vie courante et de par leurs nombreux métiers qui les mettent en contact avec le public. Mais il y a également d’autres explications comme celle-ci entre autres, c’est que les femmes se font testés plus que les hommes. Donc impérativement on va trouver plus de cas positifs chez les femmes que pour l’autre genre.
A la question de savoir pourquoi les hommes décèdent plus que les femmes par Dame Covid interposée, les spécialistes attribuent volontiers cela, au comportement désinvolte de l’homme par rapport à cette maladie et d’autres en général. Le genre masculin est moins entrain que celui féminin à s’intéresser à sa santé. Et puis leur hygiène de vie est pour ainsi dire plus risquée cigarettes, obésité, alcool et autres.
Il a été également avéré qu’il respectait moins les mesures barrières. De plus on sait également que pour toutes même tranches d’âge confondues, les hommes décèdent plus que les femmes et ce phénomène est même accentué pour la COVID-19 plus que la normale. Cela est peut-être dû aux chromosomes, les femmes ayant deux X (hommes XY), possèdent dans leurs gênes un phénomène de protection et donc un rôle immunitaire plus intense.
Pour en revenir à Pirola sa particularité, c’est qu’on a trouvé, une quarantaine de mutations qui sont susceptibles de donner à ce sous variant une force de transmission de contagion plus importante que ses prédécesseurs. Autre donnée, c’est que ce variant comme les autres, d’ailleurs, à un échappement immunitaire c’est à dire qu’il peut toucher les gens qui ont été déjà vaccinés ou ayant contacté la COVID-19 avec d’autres sous variants.
Pour l’heure, il n’y a pas de gravité particulière mais l’OMS l’a classé sous surveillance (Viruses under monitoring). C’est le premier des niveaux parmi les trois dont sont classifiés les sous variants. Il est en train de se propager de plus en plus dans le monde surtout en Europe, sauf qu’il y a de moins en moins de décès par la faute de ce variant. On n’a pas actuellement de réelles statistiques, les personnes se faisant de moins en moins tester.
Des premières constatations de Pirola on relèvera des symptômes plus intenses, (céphalée, fatigue, fièvre entre 38° et 38,7°…) et nouveauté, également des lésions rouges sur la peau, principalement sur le visage, et possiblement un peu partout sur le corps. Mais même si c’est parfois long, ils finissent par disparaitre et les lésions avec.
Donc on s’attend à ce qu’il y ait un peu plus vaguelettes dans les semaines à venir un peu partout dans le monde, surtout dans l’hémisphère nord où plus froid aidant, les gens vivent de plus en plus à l’intérieur, donc il y a de plus en plus de chance de propagation. Pirola, même s’il n’est pas le sous variant le plus dominant de la famille Omicron, est en train, tout de même, de gagner du terrain.
Cela dit, il n’y a pas de gravité particulière, ni pour les hommes, ni pour les femmes (bases d’hygiènes élémentaires et gestes barrières recommandés cependant). La gravité, c’est plutôt pour les personnes vulnérables, les femmes enceintes, les personnes âgées 65 ans et plus, les personnes ayant des maladies chroniques… qui ne sont pas suffisamment vaccinées et donc protégées.
Sous-variant Pirola: L’éclairage d’un spécialiste Hespress Français – Actualités du Maroc.