Après Tamek, c’est au tour de Lahlimi de parler des salaires bas

Le Haut-Commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi Alami, a alerté sur la situation économique des employés de l’institution qu’il dirige et mis en garde contre la migration des cadres à cause des « salaires bas ».

Appelant à une reconsidération et revalorisation des salaires, Lahlimi a affirmé que les employés du HCP seraient tentés de quitter l’institution à cause des offres pécuniaires plus intéressantes dans d’autres administrations publiques et autres secteurs gouvernementaux.

Il a affirmé à l’occasion de son intervention lors de la discussion du sous-budget alloué au fonctionnement de l’institution, qu’il existe une « forte disparité » de salaires entre les émoluments du HCP et ceux des employés des secteurs privé et public.

Le Haut-Commissaire au Plan est allé plus loin en annonçant devant la Commission des Finances de la Chambre des Représentants, que la situation dans son établissement concernant les salaires était « dangereuse ». Il a en ce sens souligné l’urgence de procéder à une revalorisation des salaires, notamment selon le principe des capacités et des aptitudes.

Lahlimi, qui a rappelé le rôle « important et primordial » joué par les techniciens et les employés du Haut Commissariat au plan en matière de planification, a relevé que malgré tout, leur compensation financière n’est pas à la hauteur du travail effectué et qu’ils peuvent toucher jusqu’à trois fois leur salaire dans le privé.

Ces conditions pourraient, selon lui, pousser ces cadres et techniciens à chercher d’autres horizons puisque tout salarié aspire à changer de statut social et à améliorer sa situation financière.

Le Haut-Commissaire ne s’est pas arrêté là dans son appel à l’amélioration de la situation financière de ses employés, il a, aussi, tiré la sonnette d’alarme sur la migration des cadres et des compétences à l’étranger en raison de la faiblesse des rémunérations. Il faut accorder de l’importance à la question du salaire approprié pour l’homme ou la femme approprié, car ce qui se passe est « dangereux », a-t-il insisté.

Ahmed Lahlimi Alami qui dirige le HCP depuis deux décennies, n’avait jamais été aussi catégorique par rapport à la situation financière précaire des employés de l’institution.

Dans le même ordre d’idées, plus tôt dans la semaine, le délégué général à l’Administration pénitentiaire et à la Réinsertion (DGAPR), Mohamed Salah Tamek, a également eu les mêmes mots pour son département.

Toujours devant la Commission des Finances à la Chambre des Représentants, Tamek a vivement appelé le gouvernement à reconsidérer les salaires des employés de la DGAPR, en soutenant que leurs rémunérations n’étaient pas suffisantes.

Ces interventions des deux responsables marocains interviennent en pleines discussions du Projet de loi de finance 2024 et dans un contexte marqué par la hausse des prix et l’augmentation des charges des ménages face à des salaires qui n’ont pas évolué depuis des années.

Le contexte de cherté de la vie s’explique par une inflation généralisée causée en partie par la guerre en Ukraine, une hausse des prix des produits de première nécessité, notamment des denrées alimentaires (fruits et légumes) à cause de la sécheresse qui a frappé le Maroc ces deux dernières années.

En outre, les salaires sont devenus incompatibles avec le niveau de vie de la classe moyenne actuelle dont font partie ces cadres administratifs de la fonction publique, semi-publique, mais aussi les employés du privé.

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