Désinformation et discours de haine : 88% des citoyens appellent à la régulation des RS

La Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), Audrey Azoulay, a présenté le plan d’action de son agence visant à réguler les médias sociaux.

Dans les détails, ce plan d’action résulte d’une collaboration sans précédent au sein du système des Nations Unies, réunissant plus de 10.000 contributions en provenance de 134 pays au cours des dix-huit derniers mois. Il établit en détail les principes à respecter et les mesures concrètes à mettre en œuvre par toutes les parties prenantes, à savoir les gouvernements, les autorités de régulation, la société civile et les plateformes elles-mêmes.

Parmi ces principes figurent le respect des droits de l’homme, la création d’organismes de régulation indépendants et la transparence des algorithmes.

« La libération de la parole par le numérique a représenté d’immenses progrès. Mais les médias sociaux ont aussi accéléré et amplifié la diffusion de fausses informations et de discours de haine, faisant peser des risques majeurs sur la vie en société, la paix et la stabilité. Pour protéger l’accès à l’information, nous devons encadrer sans attendre ces plateformes, tout en protégeant la liberté d’expression et les droits humains« , a souligné Audrey Azoulay lors d’une conférence de presse.

Le plan d’action exige des plateformes qu’elles mettent en place des équipes de modérateurs compétents, en nombre suffisant et maîtrisant toutes les principales langues de leurs médias sociaux respectifs. Cela garantira un contrôle fiable et efficace des contenus en ligne. De plus, ces équipes devront assurer la transparence du processus de modération, même lorsque celui-ci est automatisé grâce à des algorithmes. Elles devront également rendre leurs services accessibles dans toutes les principales langues du pays où elles opèrent et rendre compte des signalements et des réclamations des utilisateurs.

« Il y a une exigence cardinale, qui a guidé nos travaux : celle de préserver toujours la liberté d’expression et tous les autres droits humains. Contraindre ou brider la parole serait une terrible solution. Des médias et des outils d’information libres, de qualité et indépendants, constituent la meilleure réponse sur le long terme à la désinformation », a plaidé la directrice de l’UNESCO.

Préserver l’intégrité et la diversité

Selon le plan dévoilé par Audrey Azoulay, le plan d’action prévoit des mesures spécifiques visant à garantir l’intégrité des élections et à faire face à des situations d’urgence, telles que les conflits armés et les catastrophes. Il intègre également des éléments spécifiques au secteur culturel, mettant l’accent sur les risques encourus par les artistes et l’importance d’un « contenu culturel diversifié » accessible en ligne.

Une enquête d’opinion menée auprès de 8.000 personnes dans 16 pays où des élections sont prévues en 2024 a été accompagné de la publication du plan d’action de l’UNESCO. Les résultats révèlent que 85 % des citoyens s’inquiètent de l’impact de la désinformation en ligne, alors que les médias sociaux sont devenus la principale source d’information pour une grande majorité d’entre eux.

L’enquête indique également que 87 % des citoyens estiment que la désinformation a déjà eu un impact significatif sur la vie politique de leur pays et craignent qu’elle n’influence les résultats des élections à venir. En conséquence, 88 % d’entre eux appellent les gouvernements et les régulateurs à résoudre rapidement ce problème en régulant les médias sociaux.

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