Projet Taouja : Un refuge pour les sinistrés d’Al Haouz qui apporte un souffel d’espoir
Il est indéniable que le séisme qui a frappé la région d’Al Haouz le 8 septembre dernier a eu des conséquences dévastatrices. De nombreuses familles ont été durement touchées, perdant leurs maisons et leurs proches. Certaines d’entre elles ont dû faire face aux rigueurs de la pluie et du froid caractéristiques des régions montagneuses, vivant sous des tentes depuis le début de la catastrophe.
Dans un geste louable, l’association « Fail Khair » (Bienfaiteur), en collaboration avec l’organisation « Ihyaa« , a pris en charge le logement de trente familles impactées par le séisme de l’Atlas. Elles ont accompli cela en construisant des logements modèles composés de chambres équipées de panneaux sandwichs.
La première phase de ce projet, achevée à Douar Ait Ouabdi dans la commune de Tafingoult, qui a été particulièrement touchée par le séisme d’Al Haouz, a résolu le problème du logement pour ces familles bénéficiaires jusqu’à présent. Ces nouvelles habitations leur offrent une protection essentielle contre l’extrême froid hivernal de la région.
« Sincèrement et en toute confiance, je peux considérer le projet de logement « Taouja » (qui signifie famille en amazighe) comme le meilleur projet volontaire réalisé dans les Douars touchés par le séisme depuis la tragédie« , a souligné Oussama Kouiferda, vice-président de l’association « Fail Khair » basée à Agadir
Le projet volontaire a été initié à la suite d’une série de caravanes organisées par l’association « Fail Khair » depuis le séisme. Cette initiative a consisté en cinq caravanes journalières couvrant 20 Douars des régions les plus durement touchées de la province de Taroudant.
Au départ, l’association a fourni des denrées alimentaires et des matelas, puis elle a distribué des tentes, des installations sanitaires et d’autres infrastructures, telles que des mosquées et des cuisines, avec la distribution de 250 tentes.
Le projet résidentiel « Taouja » a vu le jour après une analyse approfondie des principaux problèmes auxquels étaient confrontés la plupart des Douars touchés par le séisme, en particulier les installations de tentes anarchiques et le manque d’assainissement. Les responsables de l’association ont ainsi pris la décision de créer une communauté résidentielle organisée, respectant la dignité de ses habitants et leur fournissant les installations nécessaires.
Le choix du nom « Taouja » (la famille) pour ce projet découle de son importance en termes de solidarité et de coopération entre les habitants, précise notre interlocuteur.
Il est à noter que le projet a été lancé en prévision de l’arrivée de l’hiver, car la plupart de ces régions sont sujettes à des chutes de neige. Les matériaux utilisés pour construire les logements composites offrent une protection efficace contre le froid et la chaleur.
Cinq unités résidentielles composites, chacune comprenant six chambres de 12 mètres carrés, ont été mises en place. De plus, chaque chambre a été équipée de lits et d’une cuisine privée, ainsi que d’un système de chauffage à air et d’ustensiles. Au sein du complexe résidentiel, 13 toilettes avec eau chaude ont été construites, ainsi qu’une mosquée de 72 mètres carrés, entièrement équipée notamment en équipements audio. En outre, des espaces ont été aménagés pour les enfants, pour l’alphabétisation des femmes, ainsi qu’une zone dédiée à la production d’huile d’argan, créant ainsi une source de revenus.
L’organisation a également pris en compte le problème du manque d’emplacements pour le bétail auquel sont confrontés les Douars touchés par le séisme. Une étable commune moderne a donc été construit d’une superficie de 70 mètres carrés, malgré le fait que de nombreux éleveurs de bétail dans ces Douars avaient dû vendre leurs animaux à des prix très bas immédiatement après le séisme, en raison du manque d’espace et de nourriture.
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