Le diplomate tunisien Elyes Kasri loue le modèle de riposte au séisme du Maroc

L’ancien ambassadeur de Tunisie en Allemagne, en Inde, au Japon et en Corée du Sud, Elyes Kasri, a analysé la riposte du Maroc au séisme meurtrier du 8 septembre. Selon lui, le gouvernement marocain n’a cédé ni à la panique ni à l’émotion pour agir.

« Ce n’est pas le fait du hasard si, depuis une vingtaine d’années, le Maroc n’arrête pas d’enchaîner les succès et de se hisser parmi les géants économiques du continent africain », a déclaré le diplomate dans une tribune sur Facebook ainsi que sur le site tunisien Kapitalis.

Elyes Kasri a pu observer l’évolution de la situation au Maroc suite au tragique tremblement de terre survenu dans la nuit du 8 au 9 septembre qui a été ressenti dans plusieurs villes du royaume. Et face à la critique de certains qui saisissent l’occasion pour critiquer et casser du sucre sur le dos du Maroc, en Tunisie, c’est un mouvement de solidarité empreint de fraternité qui s’est fait ressentir.

Le diplomate n’a pas échappé à la règle en analysant la riposte des autorités marocaines face à cette calamité. Il a ainsi estimé qu’il « serait judicieux de se garder de juger trop hâtivement la décision prise par le gouvernement marocain de restreindre le nombre d’équipes de secouristes étrangers ».

Et pour cause, contrairement à ce que certains pourraient trouver à dire, comme une décision motivée par un « excès d’orgueil » ou encore une « indifférence aux souffrances des populations sinistrées », le diplomate a affirmé qu’il serait plus judicieux d’imputer la retenue des autorités marocaines à un calcul serein et rationnel des enjeux et des priorités.

« Loin de céder à l’émotion et à la panique, le gouvernement marocain semble avoir mis dans la balance les intérêts à long terme du Maroc et le contrôle de sa communication extérieure qui aurait pu être chahutée par une pléthore d’équipes de secouristes originaires de pays et d’organisations plus ou moins bien intentionnés », a-t-il analysé.

Le diplomate tunisien a en effet rappelé que le Maroc s’apprête à accueillir à Marrakech les assises annuelles du groupe de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, durant le mois d’octobre, rappelant ce que cet événement représente pour l’image du pays sur la scène internationale, le développement et les opportunités et moyens de reconstruction pour le Maroc et son peuple.

Saluant la gestion exemplaire des autorités marocaines face à l’adversité, Elyes Kasri a insisté sur le fait que « diriger c’est prévoir », ajoutant que malgré le fait qu’il ne soit pas possible de prévoir les aléas de la nature, il est nécessaire de « garder la tête sur les épaules et ne pas perdre de vue les objectifs stratégiques à long terme ».

« Ce n’est pas le fait du hasard si, depuis une vingtaine d’années, le Maroc n’arrête pas d’enchaîner les succès et de se hisser parmi les géants économiques du continent africain », a affirmé l’ancien ambassadeur de Tunisie.

Sans citer de noms, le diplomate tunisien a estimé que les autres gouvernements arabes et africains et notamment en Tunisie « feraient bien de s’inspirer du modèle marocain en dépit de la mauvaise propagande que lui font quelques esprits chagrins et une poignée de gouvernements en mal de légitimité et de distraction d’une opinion publique intérieure déçue et frustrée ».

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