
Une feuille de route pour surmonter les défis de l’exportation des fruits et légumes
Les producteurs de fruits et légumes et le gouvernement marocain ont approuvé une nouvelle feuille de route visant à résoudre les problèmes d’exportation rencontrés cette année, ainsi qu’à relever les défis liés à la faible production.
Lahoucine Aderdour, président de la Fédération interprofessionnelle marocaine de la production et de l’exportation de fruits et légumes (FIFEL), a déclaré que suite à plusieurs réunions entre les producteurs et le gouvernement, la dernière ayant eu lieu à Agadir, un accord a été conclu concernant la stratégie de travail et la position du gouvernement à l’égard de la production et des producteurs.
Dans une déclaration à Hespress, Aderdour a souligné que la Fédération a reçu des promesses de soutien immédiat de la part du gouvernement en faveur des producteurs, ainsi que l’élaboration d’une stratégie de production future. De plus, un accord a été conclu pour étudier attentivement certains problèmes de production et d’approvisionnement liés à certains produits qui rencontrent des difficultés pendant la phase de production.
En ce qui concerne la récurrence des arrêts d’exportation à l’avenir, Aderdour a affirmé qu’ils ont reçu des assurances que cela ne se reproduira pas. Il a souligné que « l’exportation est libre et le restera, et nous avons reçu une quasi-garantie de l’État que l’exportation se poursuivra normalement ».
Aderdour a également noté que les producteurs et exportateurs ont soumis quelques suggestions pour atténuer les effets du climat sur certains produits et éviter la faiblesse de la production.
Il convient de mentionner que le Maroc a récemment pris des mesures pour équilibrer le marché intérieur en interdisant l’exportation de certains types de légumes, afin de garantir les besoins du marché national face à la hausse des prix observée pour la plupart des produits agricoles.
L’année dernière, le gouvernement avait fixé un « quota » d’exportation à ne pas dépasser pour plusieurs produits, notamment les tomates, dans le but de garantir l’approvisionnement du marché local et de contribuer à la baisse des prix qui avaient connu une augmentation considérable. Cette initiative avait permis au pays de se positionner à la troisième place mondiale en tant que fournisseur de tomates, dépassant pour la première fois l’Espagne.
Cependant, les professionnels du secteur ont souligné les dommages causés par l’arrêt des exportations et ont appelé à sa reprise, estimant que cette mesure ne constitue pas une solution et nuit à l’économie nationale au lieu de contribuer à la baisse des prix.
Par ailleurs, de nombreuses organisations civiles ont demandé une interdiction temporaire de l’exportation de légumes à l’étranger en raison de l’augmentation des prix, qui a eu un impact sur toutes les catégories sociales, en particulier les personnes à faible revenu.
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