Sahara: Devant l’ONU, Abdelmadjid Tebboune tente de faire disculper le polisario de terrorisme

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, s’est fait l’avocat du diable devant l’ONU en cherchant à disculper son pays d’abriter une milice terroriste qui menace la sécurité régionale en Afrique du nord et au Sahel.

Dans un message lors d’un débat de haut niveau du Conseil de sécurité sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, au siège de l’ONU à New York, en présence du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, le chef d’Etat algérien a tenté de faire diversion en abordant le conflit du Sahara dans lequel son pays est impliqué en soutenant la bande terroriste du polisario qui retient en otage des milliers de Sahraouis.

« La menace terroriste ne doit en aucun cas être assimilée à la lutte légitime des peuples sous occupation pour reconquérir leurs droits légitimes, au premier rang desquels leur droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination et à l’indépendance consacré par la légalité internationale », a déclaré le président algérien dans son message.

Son intervention visait surtout à faire éviter à son pays d’être classé par les Etats-Unis sur la liste des Etats parrains du terrorisme. L’Algérie, non seulement du fait de ses liens avec le polisario, mais aussi avec ses liens avec l’Iran qui arme en drones les membres du groupe armé, tout en entretenant des liens avérés avec la Russie, a failli être inscrite sur cette liste fin 2022.

Le régime algérien avait alors pris ses distances de la Russie lors de votes devant l’ONU et avait caché des exercices militaires conjoints aux frontières avec le Maroc. Parallèlement à cela, le régime avait cherché la protection de la France qui a organisé une visite du gouvernement français à Alger.

Cependant son message insidieusement passé en détournant le sujet des débats pour travestir l’expansionnisme algérien, voulait aussi disculper le polisario, que l’Algérie utilise et finance pour déstabiliser le Maroc et lui prendre son Sahara. Le polisario est en effet proche d’être classé comme organisation terroriste.

Les velléités expansionnistes de l’Algérie sur le Sahara marocain ont été révélées et prouvées récemment lors d’une interview du président algérien à une chaine qatarie. Il avait alors déclaré à la journaliste « laissez-moi vous donner un scoop », en affirmant que Franco, l’ancien dictateur espagnol qui occupait le Sahara, voulait « donner le Sahara à l’Algérie ».

Le message de Tebboune était par ailleurs aussi un message de réponse à la diplomatie marocaine et les autorités sécuritaires marocaines qui interpellent la communauté internationale sur les liens entre le polisario et les réseaux terroristes.

D’ailleurs, le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch avait condamné « les liens avérés et confirmés entre les milices séparatistes (Polisario, ndlr) et les réseaux terroristes dangereux dans la région du Sahel », dans un discours devant la 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU, en septembre dernier.

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