Le ni guerre ni paix de Tebboune avec le Maroc!

Peut-on imaginer une sortie médiatique du président algérien Abdelamajid Tebboune sans évoquer le Maroc ? Non. C’est devenu une rubrique obligatoire, une marque de fabrique dont l’intensité reflète l’humeur politique du moment. Aujourd’hui le Maroc est dans le viseur de la haine algérienne. Tebboune se charge d’en être le véhicule le plus spectaculaire.

Il y a une donnée constante dans le positionnement politique du président algérien Abdelamjid Tebboune, c’est son insistance à magnifier son hostilité contre le Maroc. Même si le contexte semble anachronique, alors que rien n’indique une tension particulière, il maintient une rupture et une défiance à l’égard du Maroc.

Cette obsession anti marocaine est devenue le label de gouvernance du président Tebboune. Impossible de l’imaginer parler autrement du Maroc que dans une logique, d’agressivité et de confrontation. Et même quand il arrive à la diplomatie algérienne, acculée par des questions de journalistes, de parler de conditions de réconciliation avec le Maroc, elle en pose de tellement fantaisistes qu’il est impossible de les Imaginer mettre en pratique.

La dernière sortie médiatique du président algérien n’a pas fait exception. Les relations entre l’Algérie et le Maroc sont arrivées à un point de non retour, avait-il dit d’un ton martial. Cette déclaration est à rajouter à celle qu’il avait déjà donné au Figaro selon laquelle la rupture des relations avec le Maroc était une alternative à la guerre.

Le président algérien se comporte comme si le Maroc était en demande urgente de réconciliation avec le régime algérien. A chaque occasion, ce dernier trouve un plaisir jouissif, se voulant sadique, à opposer un refus à la main tendue du Maroc.

Depuis l’arrivée de Tebboune au pouvoir, la relation avec le Maroc est devenue ouvertement un enjeu de politique interne en Algérie. Outre que cette tension entretenue avec le voisin marocain est utilisée par l’institution militaire algérienne comme un argument d’union nationale, elle sert aussi à créer un ennemi extérieur permanent susceptible de capter les colères et les frustrations des citoyens algériens.

Parallèlement à cette agressivité structurante à l’égard du Maroc, Tebboune et son régime s’enferment dans un détonnant autisme diplomatique à l’encontre des crises régionales. A l’égard de l’Espagne, Alger continue d’entretenir le fantasme d’un recul du gouvernement espagnol sur la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Madrid a beau envoyer de multiples signaux selon lesquels sa décision et ses choix sur le Sahara sont irréversibles, le régime algérien s’entête à vendre à son opinion l’idée d’une perception espagnole éphémère et conjoncturelle.

Alger entretient à l’égard de l’Espagne la même mythologie qu’elle avait nourrie à l’égard du positionnement américain, initié par le républicain Donald Trump et confirmé par le démocrate Joe Biden.

Autre forme de sentiment diplomatique décalé, l’idée défendue par le président Tebboune que son pays est capable de jouer une médiation entre la Russie et l’Ukraine. Cette sortie est à mettre dans le même panier des bizarreries algériennes que quand le président algérien avait déclaré sans rire que l’Algérie était le berceau de tous les démocraties européennes. Ce qui avait eu le don de déclencher un gigantesque éclat de sarcasme dans les réseaux sociaux.

Sur ce ton, comment un pays qui n’arrive même pas à assurer à sa population un bidon d’huile et un pack de lait et qui s’extasie d’avoir importé des Fiât 500 italiennes, peut-il rêver jouer les premiers rôles dans le concert de la diplomatie mondiale ?

C’est justement ce coté comédie noire dans les multiples sorties du président algérien qui font que tous les tons menaçants à l’égard du Maroc sont à prendre au second degré. S’il est vrai qu’au sein de l’armée algérienne se trouvent des forces qui rêvent d’en découdre militairement avec le Maroc, la décision de déclencher la guerre n’appartient heureusement pas à la présidence algérienne.

Devant autant de provocations, le Maroc a choisi de ne pas tomber dans ce piège. Il ne commente pas ces sorties incendiaires et se limite à montrer sa disponibilité au dialogue et au compromis politique. Pour les acteurs de la communauté internationale, le régime algérien apparaît dans sa posture agressive et pyromane… menaçant la région d’instabilité et de chaos .. tandis que Maroc apparaît comme la puissance qui appelle au calme et au compromis..

Le point de non retour annoncé par le président Tebboune fait partie de cet arsenal de gesticulations diplomatiques d’un régime qui a du mal à reconnaître ses échecs et sa solitude. Il a encore plus de difficultés à reconnaître les performances diplomatiques marocaines qui font que les grandes puissances s’alignent sur la solution politique qu’il préconise à cette discorde régionale qu’est devenue la crise du Sahara entre le Maroc et l’Algérie.

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