Espérance de vie : Le Maroc en très bonne santé au niveau de l’Afrique
L’espérance de vie en Afrique « en bonne santé », c’est-à-dire le nombre d’années pendant lesquelles un individu est en bon état de santé – à différencier de l’espérance de vie globale –, est passée de 47 à 56 ans contre 64 ans pour la moyenne mondiale.
Concrètement, par région, l’Afrique du Nord arrive en tête avec le Maroc, la Tunisie et l’Algérie, qui ont, en effet, l’espérance de vie la plus forte en Afrique avec une moyenne de 63 ans en bonne santé et de 76 ans globalement et un PIB par habitant de plus de 3 000 USD. Ils devancent dans le Top cinq les Seychelles (74 ans et PIB 11 400 USD) et Maurice (74 ans et 8622 USD). Ils sont au total 12 pays à figurer dans une shortlist des pays où l’espérance de vie est la plus forte.
Ainsi donc, l’Africain vit en moyenne dix ans de plus « en bonne santé » qu’il y a une dizaine d’années. C’est en tout cas ce qu’affirme le rapport d’évaluation de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), du mois d’août intitulé « Suivi de la Couverture sanitaire universelle dans la Région africaine de l’OMS, 2022 ».
En effet il est dit que l’espérance de vie en bonne santé a augmenté dans la Région africaine d’une moyenne de dix ans par personne entre 2000 et 2019. Une hausse nettement supérieure à toutes celles qui ont pu être observées dans d’autres régions du monde. Mais, le rapport fait remarquer que l’impact déstabilisant de la pandémie de COVID-19 pourrait menacer ces gains considérables. Fondamentalement, cela signifie que plus de personnes vivent en meilleure santé et plus longtemps, avec moins de menaces de maladies infectieuses, et jouissent d’un meilleur accès aux soins et aux services de prévention des maladies.
Dans l’ensemble, poursuit le document la couverture des services de santé essentiels en Afrique s’est améliorée et ont été de l’ordre 46 % en 2019, contre 24 % en 2000. Des progrès énormes ont été enregistrés dans le domaine de la prévention et du traitement des maladies infectieuses (mesures de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme à partir de 2005) et en matière de santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile, mais ont été freinés par la hausse spectaculaire de l’hypertension, du diabète et d’autres maladies non transmissibles, de même que par l’absence de services de santé ciblant ces maladies. Tout cela témoigne de la volonté de la Région d’améliorer la santé et le bien-être de sa population.
L’Institution onusienne recommandant toutefois, le renforcement de mesures contre la menace du cancer et d’autres maladies non transmissibles et alertant contre l’impact de Dame Covid. Le rapport soulignant que l’expérience de cette dernière a fait réaliser combien l’investissement dans la santé est important pour la sécurité d’un pays.
Une Afrique capable de faire face aux pandémies et aux autres menaces sanitaires est une Afrique où prospèrent les économies et les populations. Il est également dit que sur les 36 pays ayant répondu à une enquête de l’OMS en 2021, plus de 90 % ont signalé une ou plusieurs perturbations des services de santé essentiels. Les plus graves ayant été recensées dans les secteurs de la vaccination, des maladies tropicales négligées et des services de nutrition. D’où l’impératif que les gouvernements intensifient le financement de la santé publique.
La plupart des gouvernements africains financent moins de 50 % de leurs budgets de santé est-il dit, ce qui se traduit par d’importants déficits de financement. Seuls l’Afrique du Sud, l’Algérie, le Botswana, le Cap vert, l’Eswatini, le Gabon et les Seychelles financent plus de 50 % de leurs dépenses totales liées à la santé.
Le rapport recommande également aux pays africains d’accélérer les efforts visant à améliorer la protection contre les risques financiers, de repenser et de réorienter la prestation des services de santé en mettant l’accent sur des éléments tels que l’intégration des services de santé destinés à lutter contre les maladies non transmissibles dans les services de santé essentiels, l’implication des communautés et la participation du secteur privé, ce à quoi s’engage petit-à petit le Royaume.
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