Saison estivale : La hausse des prix des billets et les tests PCR alourdissent les charges des MRE

A l’heure des vacances d’été, qui coïncide cette année avec l’Aïd Al-Adha, de nombreuses familles résidant à l’étranger souhaitent rentrer à la mère patrie et célébrer cette occasion avec leurs familles après deux ans de crise sanitaire. Cependant, cette volonté s’est heurtée à la flambée des prix des billets de transport, notamment aérien.

De nombreux Marocains résidents à l’étranger (MRE) ont eu du mal à venir au Maroc cette année pour les vacances d’été, compte tenu des prix élevés à tous les niveaux. Billet, alimentations et la liste est longue. Les difficultés rencontrées par cette catégorie de Marocains ne se limitent pas à ça, il y a aussi l’obligation de réaliser un test PCR pour pouvoir rentrer au Royaume pour les personnes qui ne disposent pas d’un pass vaccinal ou encore les enfants de plus de 12 ans.

Au parlement, la député du Parti Authenticité et Modernité (PAM), Imane Lamaoui, a fait part de cette souffrance des MRE, notant que de nombreuses familles marocaines « se retrouvent cette année dans l’incapacité en raison des dépenses trop élevées ».

Outre le coût élevé des billets de voyage et de transport, la parlementaire a ajouté « qu’il y a des familles de MRE composées de plusieurs membres, et se trouve dans l’obligation de faire des tests PCR Covid 19, ce qui alourdit sans aucun doute le fardeau de ces familles avec davantage de dépenses imprévues ».

Dans une question adressée à la ministre du Tourisme, la Parlementaire du PAM s’est enquise des mesures que son département compte prendre afin de réduire les prix élevés des billets au profit des MRE.

Parlementaire de la région du Draa-Tafilalet, Imane Lamaoui a souligné, dans une déclaration à Hespress, que cette hausse des prix affecterait le secteur du tourisme, d’autant plus qu’elle découragerait beaucoup de personnes à rentrer à la patrie surtout face à des offres touristiques européennes plus alléchantes.

« Prenant à titre d’exemple les habitants du sud-est du Maroc que je représente. Il n’y a pas une famille qui n’attend pas une ou plusieurs personnes de sa famille de la diaspora. Cependant, cette hausse des prix des billets les dissuadera de rentrer », a-t-elle affirmé, notant que « dans ces conditions économiques que traverse le pays, nous devons de toute urgence faciliter les déplacements de notre communauté, qui a démontré sa persistance et son aide à son pays, notamment lors de la crise sanitaire du Covid-19 ».

Pour sa part, Zoubir Bouhouth, expert dans le domaine du tourisme, a déclaré que cette période de l’année est considérée comme l’étape de pointe, où la demande double par rapport aux jours normaux, ajoutant que cette année coïncide avec la sortie plus au moins de la pandémie qui a privé de nombreux MRE de visiter leur pays.

Le chercheur dans le domaine du tourisme a expliqué, dans une déclaration à Hespress, que cette période coïncide également avec la détection de problèmes dans un certain nombre de compagnies aériennes à bas prix, et l’escalade observée de leur staff qui affecte justement le processus de transport.

Bouhout a estimé que les mesures prises par le Maroc, telles que la mise à disposition de 6 millions de sièges, les remises et facilités de paiement, en plus des accords signés entre l’Office National marocain du Tourisme (ONMT) et un groupe de compagnies aériennes low cost pour augmenter le nombre de sièges à destination du Maroc, reste faible face à la demande croissante en cette période.

Enfin, il a souligné que le recours au programme dont le Roi Mohammed VI a ordonné l’année dernière sa mise en œuvre afin de faciliter le retour des MRE dans leur patrie pour les vacances d’été reste le dernier recours face à l’incapacité du gouvernement à faire face aux prix élevés des billets.

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