5.000 saisonnières Marocaines bloquées à Huelva pour indisponibilité de tickets
Quelque 5.000 saisonnières marocaines travaillant dans les champs de fruits rouges à Huelva, sont bloquées au niveau de cette ville portuaire située au sud-ouest de l’Espagne, et n’arrivent pas à rentrer au pays en raison d’une indisponibilité de billets de retour.
Selon la presse espagnole, qui s’est entretenue avec des sources agricoles locales, environ 5.000 saisonnières marocaines travaillant dans les champs espagnols à Huelva se sont retrouvées bloquées depuis vendredi matin, sur le territoire espagnol.
La raison est que la compagnie maritime « Baleria », l’une des sociétés qui opèrent entre Algésiras et le Maroc, ne leur ont pas fourni les billets de passage vers l’autre côté de la Méditerranée, faute d’accord cette année avec les entreprises agricoles. De plus, la compagnie avance que même le transport n’a pas été adapté à l’offre et à la demande de places disponibles.
Quant à la compagnie maritime « Intercity », également habituée à transporter les saisonnières marocaines vers le Royaume, elle a justifié son incapacité à fournir des billets de passage aux ouvrières lors de la dernière saison des fraises, par son incapacité à gérer et à supporter l’énorme demande, en plus du fait que certains de ses entrepôts disponibles avaient des problèmes.
Le blocage des saisonnières marocaines à Huelva, qui vient s’ajouter aux nombreux problèmes qu’elles rencontrent sur leur lieu de travail, a commencé il y a une semaine déjà, avant que les compagnies maritimes ne soient informées du nombre de passages nécessaires et du manque de places disponibles à bord des navires alors que quatre voyages par semaine avec environ 800 saisonnières, étaient prévus depuis mi-juin.
Cela dit, le lancement de l’opération Marhaba après deux ans d’arrêt pandémie oblige, et l’arrivée au Maroc des MRE par dizaine de milliers, a rendu l’opération de transit des saisonnières marocaines de Huelva vers le Royaume encore plus difficile, surtout au vu de la hausse sensible des tarifs de fret, qui ont atteint jusqu’à 400 euros.
En effet, dans le cadre de l’opération Marhaba, des dizaines de milliers de travailleurs arrivent à Algésiras avec leurs véhicules, et ceux là, avancent des sources sur place, sont plus rentables pour les compagnies maritimes qui préfèrent vendre les billets à ceux qui viennent d’Europe avec famille et voiture, plutôt qu’à des femmes seules et sans véhicule.
Les places manquent donc et l’afflux important des travailleurs venus d’Europe, ralentit et entrave le retour normal des travailleurs saisonniers de Huelva, via Tarifa, Algésiras et les ports de Tanger et Tanger Med.
Au cours des dernières heures, relève-t-on néanmoins, des tractations ont eu lieu pour mettre en place un ferry quotidien à partir de minuit pour pouvoir ramener le groupe des travailleuses des fermes de Huelva.
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