Résine de cannabis/Rapport : Le Maroc classé premier pays d’origine et de départ

À l’occasion de la Journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues, le rapport annuel mondial sur les drogues, rendu public par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), classe le Maroc en tant que premier producteur de cannabis au monde. 

Ce rapport annuel sur les drogues 2022 fournit une analyse approfondie des marchés mondiaux de la drogue et examine le lien entre les drogues et l’environnement dans le cadre plus large des objectifs de développement durable, du changement climatique et de la durabilité environnementale.

La légalisation du cannabis dans certaines parties du monde semble avoir accéléré la consommation quotidienne et les effets connexes sur la santé, selon le rapport de l’ONUDC.

Ainsi, et en ce qui concerne les quantités de résine de cannabis saisies, l’Espagne pointe à la première place cette année, selon le rapport, suivie par le Maroc qui occupe cette fois-ci la première place des pays d’origine et de départ de résine de cannabis entre 2016 et 2020 surclassant ainsi l’Afghanistan qui occupe la 3e place.

S’agissant des pays d’origine et de départ de résine de cannabis, le Royaume figure en tête du classement, suivi de l’Afghanistan, l’Espagne, les Pays-Bas, le Pakistan, le Liban, l’Albanie, le Kyrgystan, l’Iran, le Népal et l’Inde.

Il faut savoir que le rapport mondial sur les drogues 2022 vise non seulement à favoriser une plus grande coopération internationale pour contrer l’impact du problème mondial de la drogue sur la santé, la gouvernance et la sécurité, mais aussi, grâce à ses idées particulières, à aider les États membres à anticiper et à faire face aux menaces de marchés de la drogue et atténuer leurs conséquences.

S’agissant de l’impact sécuritaire, le rapport de l’ONUDC évoque ainsi la région sahélienne de l’Afrique, affectée par des conflits, et dont la volatilité a été exploitée par des trafiquants de drogue cherchant à éviter les contrôles stricts aux frontières entre le Maroc, l’Espagne et l’Algérie.

Et bien évidemment la drogue qui circule le plus dans cette route du Sahel est la résine de cannabis, produite principalement au Maroc pour les marchés de consommation en Europe et au Moyen-Orient et trafiquée le long des routes sahéliennes, précise le rapport, notant que le groupe d’experts du Conseil de sécurité sur le Mali a signalé plusieurs affrontements meurtriers entre des groupes de la région, provoquée par d’importants envois de résine de cannabis transitant du Maroc vers la Libye.

En ce qui concerne l’impact de la culture du cannabis sur l’environnement au Maroc, le rapport cite la région du Rif, où est concentrée la culture illégale, pour le moment, du Cannabis dans le pays. Le rapport estime que la culture de plus en plus intense de cannabis entraîne une forte pression environnementale sur un système écologique déjà fragile, marqué par la déforestation, la pénurie d’eau, et la perte de la biodiversité au cours des dernières décennies.

Il convient de rappeler qu’au Maroc, la légalisation du cannabis à usage thérapeutique est en cours. Le 4 juin dernier, le décret n°2.22.159 pour l’application de la loi n°13.21 relative à l’usage licite du cannabis a été publié au Bulletin officiel.

Une opportunité pour le Royaume et les agriculteurs longtemps dénigrés qui pourraient bénéficier de manière légale de cette plante qui a des bienfaits aussi bien thérapeutiques que cosmétiques. Reste la délivrance des licences nécessaires pour l’utilisation légale de cette substance.

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