
Conférence UN sur les Océans: Le Maroc chargé de faire la déclaration au nom de l’Afrique
Le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Mohammed Sadiki, conduit la délégation marocaine à la Conférence des Nations Unies sur les Océans qui se tient du 27 juin au 1er juillet 2022 à Lisbonne au Portugal. Il a dans ce cadre pris part, mardi, à la séance plénière quotidienne et donné lecture de la déclaration du Groupe africain.
« Le développement bleu peut fournir des emplois décents aux jeunes, augmenter leurs revenus et libérer leur potentiel économique. Il est donc crucial de lier le programme de transformation de l’Afrique à une économie océanique durable et résiliente dans la région », a plaidé Sadiki au nom de l’Afrique.
Un communiqué du ministère de l’Agriculture, indique en outre, que le Groupe a appelé à renforcer l’échange de capacités techniques et de recherche scientifique pour générer et diffuser les connaissances et les informations sur la promotion de l’économie bleue durable, insistant sur l’importance de développer des modèles et des incitations appropriées pour stimuler le développement basé sur la recherche et la création d’une plate-forme mondiale pour la génération et le partage de données océaniques, afin de relever les défis communs et renforcer les capacités régionales et nationales.
Il a également souligné la nécessité d’intensifier les efforts pour faire face au défi de la gestion des déchets et de la pollution plastique qui nuit à la santé des personnes, des océans et des mers et menace la sécurité alimentaire et la biodiversité terrestre.
Tout en mettant l’accent sur l’importance d’adopter des pratiques de pêche durables aux niveaux mondial, régional et national pour conserver les espèces menacées et les stocks de poissons de grande valeur, dont dépendent des millions de personnes pour leur subsistance quotidienne, le Groupe a souligné que la réalisation de l’Objectif de développement durable (ODD14) et la conservation des écosystèmes océaniques et marins nécessiteront un partenariat audacieux et ambitieux, la mobilisation de ressources financières importantes, l’accès aux technologies et aux innovations, le renforcement des capacités et des dispositifs de gouvernance efficaces.
Cela nécessite également, a-t-il soutenu, des partenariats inclusifs et innovants, y compris des partenariats public-privé ainsi que des partenariats Sud-Sud, Nord-Sud et triangulaires dans toutes les dimensions de l’économie bleue.
L’Agenda 2063 de l’Union Africaine décrit l’économie bleue comme la nouvelle frontière de la Renaissance africaine. « C’est dans ce contexte qu’au cours de la dernière décennie, l’Afrique a construit un large consensus régional pour s’assurer que les principes de développement durable sont au cœur de toutes ses stratégies maritimes ; et adopte des politiques régionales qui traitent des impacts négatifs et du stress croissant du changement climatique sur l’économie bleue, les écosystèmes marins et la perte de biodiversité », indique la déclaration.
A noter que le Groupe africain s’est associé à la déclaration prononcée par le Pakistan au nom du G77 et de la Chine.
Le développement durable et la croissance économique en Afrique ont été tempérés par la crise de l’emploi, le chômage des jeunes et les inégalités croissantes. Les océans d’Afrique ont le potentiel de contribuer énormément à ce développement, sachant qu’ils restent largement inexploités.
A ce titre, l’Afrique est déterminée à exploiter durablement le vaste potentiel de son domaine maritime et à accélérer la transformation économique et les opportunités offertes par les mers et les océans.
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