Le spectre de la grève menace le secteur des taxis et des professionnels

Afin de protester contre «  l’attentisme gouvernemental quant à ses doléances» la Coordination nationale du secteur des taxis et des professionnels au Maroc menace d’observer une grève nationale en ces derniers jours de juin.

Cette décision fait suite à une réunion tenue en fin de semaine dernière et qui a réuni les instances syndicales représentées au sein de la Coordination nationale du secteur des taxis et les professionnels, indique un communiqué conjoint de ces dernières.

La Coordination a ajouté qu’elle allait bientôt se réunir pour décider du jour de la manifestation grève et sit-in, ainsi que du lieu où les professionnels se réuniront pour protester. La coordination qui est composée de huit syndicats (moins les centrales les plus représentatives, UMT, UGTM, CDT…)  et qui n’a de cesse de brandir la menace de grève se dit dans un communiqué, se réserver le droit d’organiser toutes formes de lutte pour protéger la situation des chauffeurs professionnels conformément à la réglementation.

Elle justifie le motif de sa protestation, à « l’absence d’un dialogue sérieux et responsable qui prenne en compte une solution à cette crise qui touche de plein fouet les professionnels du secteur du transport routier et, en particulier, celui des taxis, à cause notamment de la revue en hausse des prix des carburants ». Le communiqué de la Coordination indique en outre que la subvention exceptionnelle aux professionnels du transport routier, est très dérisoire et qu’un grand nombre de professionnels en ont été privés. Pour rappel, la coordination avait déjà annulé un précédent projet de grève à Casablanca, en mai dernier, au regard de promesses faites par les autorités de la ville, d’ouvrir un dialogue responsable. En vain semble-t-il.

Le syndicaliste aguerri Abderrahim Amayach secrétaire général d’un syndicat de professionnels routiers affilié à la CDT a déclaré à Hespress « Nous souffrons grandement de la hausse des prix des carburants. Cela vient après Covid ou déjà on s’en est ressenti énormément ». Et de décrire le désarroi des transporteurs « Nous avions observé avec les transporteurs routiers une grève en mars dernier qui a abouti comme vous le savez à la subvention exceptionnelle aux professionnels du transport routier, sauf qu’à l’époque le gazoil était à 11 dhs le litre et qu’aujourd’hui il à plus de 15,6 dhs selon les régions, c’est une augmentation de plus de 4 dhs ». Et le syndicaliste d’ajouter « Cette subvention quand elle est perçue (30% n’en bénéficient pas) ne nous suffit pas et cela est dramatique pour les professionnels routiers toutes catégories (taxis, transport en commun, marchandise etc…) qui ne rentrent plus dans leur compte ».

En prévision à des formes éventuelles de protestations, le syndicaliste nous dira encore, « Aussi avec nos partenaires (les cinq centrales les plus représentatives) nous nous concertons régulièrement pour définir l’action à tenir à l’avenir car la situation est vraiment insupportable ». Abderrahim Amayach ouvrira pour finir une parenthèse, « De plus la subvention doit revenir en principe et en toute déontologie aux chauffeurs et pas aux propriétaires d’agréments qui parfois en détiennent plusieurs, car la subvention va à l’agrément et au véhicules au grand Dam des chauffeurs professionnels. C’est un problème de conscience, entre deux entités qui est indépendant de l’administration ».

Le spectre de la grève menace le secteur des taxis et des professionnels Hespress Français.

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