PPS : Quand la préparation du 11è congrès tourne au chaos

Un vrai « chaos » s’est produit ce samedi 18 juin au siège du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) à Rabat. Alors que devaient se tenir les travaux du Comité central pour la préparation du 11e congrès du parti prévu prochainement, des affrontements ont eux lieu devant la porte du siège entre sympathisants et opposants de Nabil Benabdellah, candidat à un 4e mandat. 

C’est un secret de polichinelle! La reconduction de Nabil Benabdellah à la tête du parti du Livre ne fait pas l’unanimité. En cette matinée du 18 juin, les camarades « anti » l’ont bien montré. Ainsi, des membres de l’initiative « Nous continuerons la route », venus pour assister aux travaux du Comité central, ont été interdits d’accès à la salle de réunion. Alors qu’ils dénonçaient leur « marginalisation », d’autres scandaient des slogans appelant au départ de Mohamed Nabil Benabdellah.
Photo : Mounir Mehimdate

De son côté, le secrétaire général du PPS, Nabil Benabdellah en l’occurrence, a estimé que « le chaos ne peut être autorisé à l’intérieur du siège du parti ». «Ceux qui ont été à l’origine de ce désordre n’ont jamais été membres du parti», a-t-il affirmé, exprimant son regret pour ce qui s’est passé avant le début des travaux du Comité central.

Ainsi, le Parti du Livre tend à accorder à l’actuel secrétaire général, Mohamed Nabil Benabdellah, un quatrième mandat à la tête du PPS, ce que l’initiative précitée rejette, estimant que la formation est en «arrêt cardiaque » et que Benabdallah exerce une véritable «main mise» au sein du parti.

Photo : Mounir Mehimdate

Prononçant tout même son discours devant les membres du Comité central et du Bureau politique, Benabdellah a souligné que le Royaume a réalisé des avancées notables en matière de politique étrangère, notant que « ce sont des évolutions qu’il faut saluer de même que l’effort consenti par le Roi Mohammed VI à la tête de la diplomatie marocaine ».

Il a, en outre, appelé à «renforcer le front intérieur, au vu notamment des pénuries d’eau que connaît notre pays cette année et les répercussions de la crise de la Covid-19» notant qu’un « certain nombre de régions souffrent du spectre de la soif, qui nécessite une action immédiate ».

Photo : Mounir Mehimdate

« À l’heure actuelle, nous ne retrouvons pas les orientations du Nouveau modèle de développement dans les mesures prises par le gouvernement. Ce dernier n’a pris aucune initiative hormis le projet de protection sociale en adoptant 22 décrets. En dehors de cela, il n’a pas encore formulé une quelconque procédure liée au Nouveau modèle de développement », a taclé Benabdellah.

Par ailleurs, le SG du PPS s’est arrêté sur «  la réforme de l’éducation, qui doit être liée à l’implication des groupes actifs dans le secteur », notant que «les programmes Awrach et Forsa sont encore à leurs débuts, et qu’il s’agit de projets complémentaires pour combler certaines lacunes, surtout à la lumière des problèmes sociaux dans les rangs des jeunes».

Photo : Mounir Mehimdate

« Il n’y a pas de vision intégrée de la part du gouvernement. Ce dernier, qui prétend être politiquement fort, homogène, un gouvernement de compétences qui ne parle pas, mais qui travaille, nous n’avons encore vu de sa part ni paroles ni réalisations », a asséné Benabdellah devant la foule.

«La situation actuelle, a-t-il dit, exige un gouvernement politique greffé de compétences ».

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