
Covid-19 : La circulation du virus passe au niveau « élevé » dans 3 régions
En une semaine seulement, la circulation du SARS-CoV-2 au Maroc est passée du « niveau modéré » au « niveau élevé » dans plusieurs régions, peut-on observer dans un graphique du ministère de la Santé.
Réalisé par la Direction de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies et le Centre national d’opérations d’urgence en santé publique (Nousp-Maroc), le graphique montre le niveau de circulation du SARS-CoV-2 du 30 mai au 5 juin en comparaison avec la semaine du 6 au 12 juin.
Ainsi, on peut constater que durant la semaine du 30 mai au 5 juin, la circulation du virus fantôme était à un niveau modéré pour passer du 6 au 12 juin, au niveau élevé.
Durant la semaine du 30 mai au 5 juin, le virus s’est propagé un peu plus dans les régions de Rabat-Salé-Kénitra, Tanger-Téouan-Al Hoceima, Marrakech-Safi, Drâa-Tafilalt et Souss-Massa, mais toujours à un niveau « modéré ».
Mais durant la semaine du 6 au 12 juin, la circulation du virus est passée au niveau « élevé » dans trois régions du Royaume en particulier, à savoir Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Souss-Massa.
Par ailleurs, deux régions sont toujours au vert au Maroc, soit à un niveau « faible » de circulation du virus, à en croire le graphique du ministère de la Santé. Il s’agit des régions de Laâyoune Sakia El Hamra et Fès-Meknès. Cela dit, les sept (7) autres régions du Royaume sont toujours à un niveau « modéré » de circulation du SARS-CoV-2.
Ce niveau élevé de circulation du virus fantôme, surtout dans les grandes régions du Royaume, est dû à plusieurs facteurs à en croire les spécialistes. Il s’agit entre autres de l’allégement des mesures restrictives liées au Covid-19, le retour des rassemblements, des fêtes, des festivals et des manifestations culturelles, le début de la saison estivale qui connaît l’entrée des touristes et des MRE ou encore l’abandon par le citoyen des gestes barrières: Port du masque et distanciation.
Selon Dr Tayeb Hamdi, médecin, chercheur en politiques et systèmes de santé, « nous sommes donc face à une augmentation des cas qui se confirme de jour en jour et qui va se poursuivre durant cet été ».
« Normal, puisqu’il y a un relâchement de la part de la population en plus de la saison estivale qui a démarré (voyage, rassemblements, festivals, mariages …), outre la présence du variant BA2 (plus contagieux) qui a pris le dessus sur BA1 depuis plusieurs semaines et qui a donné un coup d’accélération à la montée des cas », explique-t-il.
S’agissant de la hausse des cas positifs au Covid-19 dans les régions de Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Souss-Massa, l’expert explique cela par l’importante population qu’abritent ces trois régions, en particulier CS, en plus de la forte capacité de testing donnant l’exemple de Casablanca ou encore de Rabat qui disposent d’énormément de laboratoires.
L’autre facteur avancé par l’expert concerne la vaccination. « Nous avons une population qui s’est fait vacciner il y a des mois, ou qui a été contaminée depuis des mois. Ces deux immunités, soit post-maladie ou post vaccinale, baissent au cours des mois. Cette immunité résiduelle peut nous protéger contre les formes graves du Covid-19, mais nous protège de moins en moins contre les infections« , précise-t-il.
Cela dit, Dr. Hamdi reste optimiste et précise que cette flambée des cas ne représente pas une réelle menace sur notre système de santé. « Bien sûr avec cette augmentation des cas, les décès vont augmenter un peu, mais pas autant que durant les 1re et 2e vagues. Cette fois-ci, il n’y a pas eu de hausse conséquente des décès, grâce à l’immunité populationnelle qu’on a pu acquérir. Mais, il y en aura toujours parmi la population de 60 ans et plus qui ne sont pas vaccinés, et les personnes ayant des maladies chroniques et qui ne sont pas triplement vaccinées, des décès et des cas graves, mais sans menace pour le système de santé« , affirme-t-il.
Dans ce sens, l’expert préconise le retour aux gestes barrière (port du masque, distanciation ..), et la vaccination en dose de rappel, en particulier pour les personnes vulnérables et à risques, n’écartant pas la possibilité du recours à une 4e dose de rappel à l’hiver 2022, où une vague épidémiologique est attendue, dit-il.
Il convient de rappeler qu’au 12 juin, le nombre de bénéficiaires de la D1 a atteint les 24.841.824 depuis le début de la campagne de vaccination, contre 23.324.384 bénéficiaires de la D2 et 6.477.429 bénéficiaires de la D3 .
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