
Coalition anti-Daech: Succès diplomatique pour le Maroc, crise d’hystérie pour l’Algérie
L’Algérie n’a pas résisté à la tentation de réagir à la réunion de Coalition mondiale anti-Daech en Afrique qui s’est déroulée à Marrakech sur invitation conjointe du Maroc et des Etats-Unis. L’appui international à l’initiative marocaine d’autonomie pour le Sahara, qui a marqué cette réunion, a été vécu comme une pluie de gifles en Algérie.
Alors que les relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc ont été coupées, à l’initiative d’Alger, le régime militaire autoritaire algérien continue de suivre de près tout ce qui a trait au Maroc et de s’ingérer dans ses affaires intérieures.
Le pays qui se présente seulement comme « observateur » du différend régional autour du Sahara, est pourtant le seul à commenter, publier des communiqués, menacer, donner des interviews et mobiliser sa diplomatie pour tenter de saper l’intégrité territoriale du Royaume.
Une nouvelle illustration de l’obsession de l’Algérie pour le Maroc s’est manifestée dans un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères, consécutif à la réunion de la Coalition mondiale contre Daech en Afrique. Un communiqué fulminant de colère qui marque l’exclusion et le poids de ce nouveau revers pour l’Algérie.
L’Algérie a dénoncé un « vacarme de déclarations » en faisant allusion au nombre important des soutiens exprimés par la communauté internationale à la marocanité du Sahara et au plan d’autonomie, faisant encore une fois son plaidoyer pour sa thèse séparatiste, en cherchant à créer un Etat dans les provinces du sud marocaines.
L’Etat voisin, dirigé par des militaires a dénoncé « le fantôme d’une fausse solution », et une « perversion » de la lutte anti-terroriste qui « ne sert aucunement les objectifs légitimes de la communauté internationale en la matière ». L’Algérie n’a clairement pas apprécié sa mise sur le carreau par tous les pays présents à Marrakech, d’autant plus qu’aujourd’hui, c’est le seul pays à parrainer des mouvements terroristes dans le sud avec la frontière malienne.
D’ailleurs les chefs de groupes terroristes tués ces derniers mois, notamment par la France, avaient leurs habitudes en Algérie où ils circulaient librement avec l’accord des autorités algériennes.
Si tous les pays présents à la réunion ministérielle de Marrakech ont loué les grands efforts et l’abnégation avec laquelle le Maroc lutte contre le terrorisme en Afrique, un pays devenu modèle en la matière et dans la sécurité depuis les attentats du 16 mai 2003, ils ont aussi consenti que les mouvements séparatistes ont des liens directs avec les groupes terroristes.
Le Maroc en a fait l’expérience avec le mouvement séparatiste du polisario, cette milice créée, nourrie, hébergée et armée par l’Algérie, continue de menacer la sécurité régionale jusqu’à aujourd’hui. Et c’est cela justement qui est à l’origine de la colère d’Alger, puisque son jeu de manipulation et de détournement des Sahraouis retenus en captivité dans les camps de Tindouf depuis bientôt 50 ans, est aujourd’hui bien clair pour toute la communauté internationale.
En effet, cette conférence organisée avec les Etats-Unis, sur la lutte anti-Daech qui a expliqué les nouvelles implications du redéploiement de ce groupe djihadiste en Afrique après avoir été chassé d’Irak et de Syrie, a également démontré les connexions entre les milices séparatistes armées et les groupes djihadistes.
« Les participants ont exprimé leurs préoccupations quant à la prolifération des mouvements séparatistes en Afrique qui génèrent une déstabilisation et une vulnérabilité accrue des États africains, et qui, en fin de compte, favorise Daech et d’autres organisations terroristes et extrémistes violentes », a en ce sens indiqué le communiqué final publié à l’issue des travaux de ce conclave international, qui a connu la participation de 79 pays.

Les pays présents ont également relevé les stratégies utilisées par ces mouvements séparatistes et mouvements terroristes qui agissent en collusion et instrumentalisent les fragilités de certaines zones pour décupler leur impact.
Conscients de cette nouvelle donne, les pays ont insisté pour renouveler leur attachement à l’intégrité territoriale du Maroc, menacée par l’Algérie et sa création, le polisario. Tous ont souligné leur appui à la solution d’autonomie proposée par le Maroc en 2007 et qui est à ce jour, le seul cadre de solution respectant les clous de l’ONU pour mettre fin à ce faux conflit.
D’autres pays, à l’instar des Pays-Bas, ont annoncé pour la première fois leur soutien à l’initiative d’autonomie, affirmant une nouvelle fois, que seule la proposition marocaine est capable de stabiliser une bonne fois pour toutes la région et garantir plus tard une intégration économique, aujourd’hui impossible à cause de l’Algérie qui tient la Tunisie et la Mauritanie en otage.
« Plusieurs délégations diplomatiques ont annoncé pour la première fois leur soutien à l’initiative d’autonomie, dont les Pays-Bas, tandis que d’autres délégations ont renouvelé leur soutien à l’initiative, dont la Serbie, l’Italie, la Hongrie, la Slovaquie, l’Espagne, le Bahreïn, le Koweït, la Guinée et la Centrafrique, et la liste est longue », a déclaré le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita.
Les Pays-Bas ont apporté leur soutien au Maroc dans la défense de son intégrité territoriale et contre le séparatisme en considérant le plan d’autonomie comme « une contribution sérieuse et crédible au processus politique mené par l’ONU » pour trouver une solution à la question du Sahara.
« Cet exercice de vente concomitante dans lequel certains participants étrangers ont été entrainés a manifestement détourné la Conférence de son objet annoncé et l’a transformée en une tentative pernicieuse de donner une actualité artificielle à une formule morte à sa naissance même en 2007 » a dénoncé le ministère algérien des Affaires Etrangères.
Pourtant ce même pays, l’Algérie, qui critique ouvertement et officiellement, la proposition marocaine d’autonomie et qui dit en même temps n’être qu’un pays « observateur », s’attache à une proposition de référendum, dépassée depuis plus de 20 ans, au vu de l’impossibilité de la mettre en oeuvre, selon les constatations mêmes des Envoyés personnels du chef de l’ONU et dont plus personne ne parle depuis précisément 2000.
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