
Washington critique le président tunisien après un nouveau virage anti-démocratique
Les Etats-Unis ont fait part de leur mécontentement face aux nouvelles décisions du président tunisien, Kais Saied, notamment ayant trait à la nomination de 3 membres de l’Autorité électorale qui doit superviser deux prochaines échéances électorales dans le pays.
Depuis son élection en 2019, le chef d’Etat tunisien ne cesse de défier la chronique et fait souvent l’objet de mises en gardes internationales par rapport au recul de la démocratie dans le pays.
Washington a sonné une nouvelle fois, la sonnette d’alarme pour la situation démocratique dans le pays. Le porte-parole du département d’Etat, Ned Price, a critiqué mardi le président tunisien Kais Saied pour s’être arrogé le droit de nommer le chef de l’Autorité électorale.
« Les Etats-Unis sont profondément préoccupés par la décision du président tunisien de restructurer unilatéralement l’Instance supérieure indépendante pour les élections en Tunisie », a-t-il déclaré à la presse.
Cette réaction de la diplomatie américaine intervient alors que Kais Saied a décidé de nommer 3 sur 7 membres de cette instance (dont son président) censée être indépendante, et qui sera à présent de son coté, s’il doit se présenter pour une prochaine élection.
Washington « n’a cessé de communiquer aux dirigeants tunisiens l’importance de maintenir l’indépendance des principales institutions démocratiques et de garantir le retour de la Tunisie à une gouvernance démocratique », a insisté le responsable américain.
Ces nominations auront d’autant plus d’impact que la Tunisie se dirige dans quelques mois vers un référendum et un scrutin législatif que l’Instance supérieure indépendante pour les élections en Tunisie doit superviser.
Il s’agit d’un nouveau coup de force du président tunisien qui a limogé son Premier ministre et suspendu le Parlement, puis l’a complètement dissout lorsqu’il a pris connaissance de réunion officieuses.
Washington a dit fin mars être « profondément préoccupé » par la décision de Kais Saied de dissoudre le Parlement, en appelant à un retour rapide à un « gouvernement constitutionnel ».
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