
Baitas: Le gouvernement va prendre des mesures pour lutter contre la surpopulation carcérale
Le porte parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a indiqué que le gouvernement travaille à régler le problème de la surpopulation carcérale. Les capacités d’accueil des pénitenciers seront augmentées et d’autres seront remplacés.
Répondant à des questions lors de la séance de questions orales à la Chambre des représentants, le porte parole de l’exécutif a reconnu que la surpopulation carcérale était réelle au Maroc, indiquant à ce propos que la prison d’Al Ajat, dans la région de Salé, est un exemple parce que « l’arrondissement judiciaire auquel il appartient comprend sept tribunaux », selon les données de la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion.
Le même responsable gouvernemental a indiqué que la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion avait pris un ensemble de mesures pour réduire la surpopulation à l’intérieur des établissements pénitentiaires, notamment l’ouverture de 23 établissements pénitentiaires de 2014 à 2022, en plus de la construction de trois prisons d’une capacité de 5730 places.
Et d’indiquer que la Délégation générale à l’administration pénitentiaire a mis en place un programme visant à augmenter la capacité d’accueil des établissements pénitentiaires, puisqu’elle propose de remplacer onze anciens établissements pénitentiaires par de nouveaux et de construire onze autres.
Afin d’imposer la discipline et de réduire le danger de certains détenus à l’intérieur des établissements pénitentiaires, Baitas a déclaré que la délégation a mis en place un certain nombre de mesures, notamment la création de quartiers au profit des détenus dangereux et le lancement du programme de « coexistence ».
D’autre part, le ministre a reconnu le faible bilan de la démocratie participative de la société civile, malgré les nouveaux rôles que la constitution a conférés aux associations, estimant que le bilan du mécanisme de pétition est modeste.
Afin de pallier la faiblesse du travail de la société civile au niveau de la démocratie participative, le même responsable gouvernemental a indiqué que les associations doivent être accompagnées pour contribuer à la démocratie participative au niveau local.
Le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la société civile a salué le travail réalisé par les associations, estimant qu’elles « contribuent à un ensemble d’actions censées être menées par les pouvoirs publics ».
Par ailleurs, la DGAPR assure des infrastructures conformément aux normes requises, notamment en termes d’espace, d’aération et d’éclairage.
Cette infrastructure permet une classification appropriée des détenus et la mise en œuvre de programmes et d’activités de réhabilitation, a précisé la DGAPR dans son rapport annuel d’activités au titre de l’année 2021, notant que deux nouveaux établissements pénitentiaires ont été inaugurés en 2021 à Dakhla et Assilah avec une capacité totale de 1.580 lits.
S’attardant sur la capacité d’accueil des prisons jusqu’à fin décembre 2021, le rapport fait état de 171.217 mètres carrés, à raison de 1,93 mètre carré pour chaque détenu, et ce dans la perspective de programmer la construction de nouvelles prisons pour accompagner le nombre élevé de détenus et faire face à la surpopulation carcérale, dans la foulée du chantier de réforme de la justice visant à rationaliser la détention provisoire et à adopter des peines alternatives.
S’agissant de l’amélioration en milieu carcéral, la DGAPR indique qu’il a été décidé au cours de l’année 2021 d’équiper les cuisines de plusieurs établissements pénitentiaires notamment de Dakhla, Assilah, Taza et Benguerir, le Centre de réforme et de rééducation de Ain Sebaâ, ainsi que la prison centrale de Kénitra, à même d’humaniser les conditions de détention au sein de ces établissements en termes d’hygiène individuelle et collective (coiffure, lavage des vêtements et couvertures…).
Par ailleurs, 289 fonctionnaires ont bénéficié des sessions de formation en matière des droits de l’Homme et de la prévention de la torture en 2021, qui reste en déça de ce qui a été enregistré habituellement dans les années pré-Covid-19, à cause des mesures sanitaires et de précaution prises pour protéger les personnes contre l’infection.
De même, quelque 412 responsables des établissements pénitentiaires et 1.212 stagiaires, toute catégorie confondue, ont bénéficié des sessions de formation de base pour développer leur compétences et connaissances en matière de gestion du milieu carcéral, poursuit la DGAPR qui a mis en avant son master spécialisé « Établissement pénitentiaire : prévention et réinsertion », actuellement à sa 4ème promotion.
Au terme de son rapport, la DGAPR a lancé un nouveau plan stratégique (2022-2026), reposant sur six axes principaux à savoir le soutien aux programmes de préparation à la réinsertion, le renforcement de la sûreté et de la sécurité dans les prisons, l’humanisation des conditions de détention, l’appui à l’action sanitaire dans les prisons, la valorisation des ressources humaines et renforcement de la gouvernance et la communication, coopération et partenariats.
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