RAM vs Pilotes stagiaires: La réponse du ministre du Transport ne va pas plaire

Le conflit entre la Royal Air Maroc (RAM) et lauréats de l’École nationale de l’aviation civile (ENAC) se poursuit. Face aux accusations de ces derniers qui estiment que la RAM n’a pas respecté ces engagements vis à vis de 105 pilotes cadets qui se sont retrouvés du jour au lendemain au chômage, à devoir plus d’1 million de dirhams à des banques et à faire face à la justice, le ministère des Transports et de la Logistique s’est exprimé sur le sujet en défendant la compagnie aérienne nationale.

Alors que le dossier est arrivé au parlement avec une majorité de parlementaires appelant la compagnie aérienne à assumer ses responsabilités en intégrant les jeunes diplômés, le ministre du Transport, Mohammed Abdeljalil, lui, ne semble pas d’accord avec ces revendications.

Répondant à une question parlementaire, le responsable a affirmé que Royal Air Maroc ne s’est jamais engagé à recruter ces pilotes à la fin de leur formation. « Toutefois, l’opérateur national propose aujourd’hui de recruter les lauréats via une entreprise qu’il détient à 100% avec des salaires au même niveau que ceux pratiqués sur le marché », a-t-il affirmé.

De leur côté, les principaux concernés s’insurgent qu’après deux ans de suspension, il leur a été demandé de signer des demandes de changement d’employeur, de faire une rupture de contrat à leur initiative, et de signer un nouveau contrat avec une filiale de la Royal Air Maroc, nommée Atlas Multi Services (AMS).

Sauf que cette filiale n’est pas une compagnie aérienne, il s’agit d’une société d’intermédiation créée pour servir des « activités générales » qui recrute du personnel autre que les pilotes.

En effet, la rupture de contrat unilatérale par l’employé et la signature d’une demande de changement d’employeur ne leur octroie aucune assurance d’être à nouveau employé par la RAM.

Par ailleurs, en signant avec cette filiale, ils risquent de perdre leur licence internationale, avaient-ils expliqué dans un précédent article, indiquant qu’un pilote n’a pas le droit d’être embauché par une entité autre qu’une compagnie aérienne, et cette filiale de la RAM n’en est pas une.

Les compagnies aériennes sont reconnues internationalement par un numéro, appelé « certificat technique d’exploitation » et la filiale AMS, n’en dispose pas.

Au rappel des faits, force est de constater que la crise sanitaire qui a sévi a eu raison de cette jeunesse à travers la suspension des pilotes stagiaires qui a consisté en un gel de leur bourse de vie et leur couverture sociale pour une période d’environ deux ans.

Devant cette conjoncture, la direction de la compagnie nationale s’est dédouanée de ses responsabilités contractuelles qui la lie avec ses pilotes selon un communiqué de la Coordination des Pilotes Stagiaires de la RAM.

En effet la RAM qui s’était portée garante des prêts, d’un montant de 1,6 million de dirhams par pilote stagiaire, remboursable sur 10 ans, au moment de la souscription à leur formation.

Mais devant le refus ou l’incapacité de ces derniers de rembourser leurs crédits auprès des banques, la RAM a intenté une action en justice pour dissoudre son parrainage et a exigé que les pilotes remboursent ce qu’elle a en leur nom.

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