
Al Boraq: Le TGV entre Casablanca et Agadir coûtera 75 milliards de dirhams
Le ministre des Transports et de la Logistique, Mohammed Abdeljalil, a déclaré lundi, qu’une ligne de train à grande vitesse (TGV) Al Boraq reliant Casablanca à Agadir coûterait plus de 75 milliards de dirhams.
Mohammed Abdeljalil a déclaré que le gouvernement attachait une grande importance au projet de TGV entre Casablanca et Agadir, le considérant comme un vaste projet qui renforcera l’intégration régionale et stimulera l’économie.
Al Boraq est un TGV à deux étages de fabrication française qui roule à une vitesse de 320 km/h. Pour le moment, il assure les liaisons Tanger-Casablanca, Tanger-Rabat et Tanger-Kénitra. La mise en service de TGV a permis de réduire la durée du trajet entre Tanger et Casablanca de 4,45 heures à 2,10 heures.
Lors d’une séance de questions orales à la Chambre des représentants, le ministre a ajouté que l’ONCF envisageait de relier l’ensemble du territoire marocain.
Le même responsable gouvernemental a annoncé que l’étude préliminaire et le relevé topographique sont disponibles pour la création d’une nouvelle ligne qui devrait s’étendre à Agadir, estimant le volume des fonds nécessaires à ce projet à 75 milliards de dirhams.
Tout en notant que le TGV Casablanca-Agadir s’inscrit dans le cadre du plan de l’ONCF à moyen et long termes dans la perspective de couvrir l’ensemble du territoire national, le ministre a précisé que ce plan porte sur plus de 1.300 kilomètres réservés à la ligne grande vitesse et 3.800 kilomètres concernant le réseau classique et ce, dans l’objectif de relier 43 villes au lieu de 23 actuellement.
« Nous recherchons des solutions innovantes pour financer le projet », a-t-il déclaré, ajoutant que « l’office veut réaliser 1.300 km de nouvelles lignes à grande vitesse (LGV) ainsi que 3.800 km de lignes ferroviaires classiques ».
L’ONCF a annoncé fin 2021 qu’il allait investir 7,7 milliards de dirhams pour moderniser et réhabiliter l’infrastructure ferroviaire du pays entre 2022 et 2024.
Des inquiétudes ont été exprimées quant au coût des projets pris en charge par l’ONCF, car les pertes de l’office lors de la pandémie du coronavirus couplées aux nouveaux coûts lui ont valu un taux d’endettement de près de 200 %.
En 2021, les trains de l’ONCF ont transporté 30 millions de passagers à travers le Maroc, 8,4 millions de tonnes de marchandises et 15 millions de tonnes de phosphates.
Pour rappel, Al Boraq est passé depuis 1er janvier 2022 à l’énergie verte, a annoncé l’ONCF dans un communiqué. « Le pari de l’ONCF est désormais d’alimenter, à terme, l’ensemble de ses trains entièrement à l’énergie propre », avance l’ONCF, notant que les trains Al Boraq seront les premiers à offrir des voyages « écoresponsables à l’énergie 100% éolienne ».
La compagnie ferroviaire verdit le cycle d’alimentation électrique du réseau ferré en substituant sa consommation électrique par une énergie propre. Elle opère sa transformation verte de manière progressive, en faisant passer 25% de sa consommation énergétique globale à l’énergie verte, pour en atteindre 50% en 2023 avant de la porter à la totalité, à moyen terme.
La ligne à grande vitesse (LGV) Tanger-Casablanca, présentée comme « la plus rapide d’Afrique » a été inaugurée en novembre 2018 par le président français Emmanuel Macron et le roi Mohammed VI.
L’ONCF tablait sur six millions de passagers après trois ans d’exploitation. Le coût de la LGV, financée à 50% par la France via différents prêts, s’élève à environ 23 milliards de dirhams, soit près de 15% de plus que les estimations initiales, mais très en deçà des coûts moyens européens.
Al Boraq, fait d’ailleurs partie des sept trains les plus rapides du monde, avec celui de France, de l’Espagne et de la Chine.
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