
La Covid-19 a également été une crise de corruption
La pandémie du Covid-19 a démontré la faiblesse du système de santé dans les pays du « tiers monde« , en plus de la corruption qui n’a pas du tout aidé dans la gestion de cette crise sanitaire.
Dans le cadre de sa présentation lors d’une séance de travail consacrée à l’évaluation du plan national de réforme de l’administration à la Chambre des représentants, Mohamed Bachir Rachidi, Président de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC), a indiqué que le Covid-19 n’était pas qu’une simple crise de santé ou d’économie, mais également une crise de corruption, qui a laissé place à des dérapages qui ont exploité le caractère urgent et immédiat des mécanismes et programmes de lutte contre la pandémie.
Le Président de l’INPPLC a également souligné que les organisations internationales ainsi que les institutions nationales compétentes considèrent que les éléments de transparence et de bonne gouvernance ne sont pas incompatibles avec la fourniture de capacités flexibles capables à la fois de suivre le rythme et renforcer les actions urgentes contre la corruption potentielle.
Au niveau national, Mohamed Bachir Rachidi a indiqué que le Maroc, durant cette période de crise sanitaire, n’était pas à l’abri d’une prolongation de la pandémie, puisque son classement dans l’Indice de perception de la corruption a enregistré une baisse par rapport à 2019, ce que les auteurs du rapport ont attribué à l’incapacité à suivre le rythme des mesures exceptionnelles prises par le gouvernement pour faire face à la pandémie avec des mesures d’accompagnement pour assurer la transparence et le contrôle, notamment en matière de passation des marchés publics et d’octroi de subventions et de compensations.
Conscient du rôle pivot qui lui est confié dans le cadre de la transition vers une nouvelle ère dans laquelle le Royaume aspire à consolider les valeurs d’intégrité et de bonne gouvernance et à contenir la corruption, Mohamed Bachir Rachidi a indiqué que l’INPPCL a poursuivi, pendant la phase transitoire, le travail de fond qu’elle a entrepris depuis 2019, en commençant par plaider pour la mise en place d’un cadre juridique permettant à l’autorité de garantir les éléments nécessaires pour fonctionner avec l’efficacité requise et consolider les fondements du dispositif institutionnel national d’intégration et de coordination.
Dans ce sens, le responsable a souligné que l’INPPCL a accompagné la présentation et l’étude de la loi n° 46.19 jusqu’à son approbation à l’unanimité par les deux chambres du Parlement, lors de la session extraordinaire de mars 2021, considérant que cette approbation est venue comme l’aboutissement d’un processus qui a duré plus de deux ans, et qui comprenait plusieurs étapes et discussions approfondies.
Ces étapes se sont finalement caractérisées par l’esprit de persuasion, de conviction et de la recherche de convergence entre tous les secteurs et autorités concernés, ce qui a permis de surmonter toutes les difficultés, a-t-il précisé.
La Covid-19 a également été une crise de corruption Hespress Français.