France-Présidentielle: L’immigration un faux débat instrumentalité par l’extrême droite

L’immigration n’est pas la cause principale de tous les problèmes en France comme voudraient le faire croire les candidats d’extrême droite comme Marine Le Pen et Eric Zemmour, indique un sondage Ipsos. La candidate Marine Le Pen montre également que sa ligne anti-immigration vise uniquement les musulmans et africains. 

Plus de sept Français sur dix estiment que l’immigration n’est pas la cause principale de tous les problèmes du pays, a indiqué une enquête Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions,

Alors que Marine Le Pen et le polémiste Eric Zemmour font de l’immigration le principal axe de leur campagne, en faisant presque croire que le produit de l’immigration serait la source des problèmes des Français au quotidien, ce discours, bien qu’il séduit une partie de la France raciste et ultra-nationaliste, n’est pas réel.

72% des Français rejettent les idées de l’ED sur l’immigration

Un sondage Ipsos réalisé pour France info fin mars, démontre que 72% des personnes interrogées considèrent que « l’immigration n’est pas la principale cause de tous les problèmes ou presque en France ».

Pour les sympathisants de l’extrême droite, ils sont 45% à penser que l’immigration n’est pas la principale cause des problèmes en France pour les proches de l’idéologie de Marine Le Pen, et 22% pour les sympathisants d’Eric Zemmour. Pour les centristes jusqu’à la gauche, du parti présidentiel à la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon, la proportion atteint presque 90%.

D’ailleurs les sondés sont nombreux à estimer que le sujet de l’immigration est suffisamment discuté voire trop discuté lors de cette campagne présidentielle. Ils sont un tiers à estimer à estimer que les médias ne parlent pas assez d’immigration, alors que 37% pensent qu’ils en parlent suffisamment et 30% qu’ils en parlent trop.

La dichotomie de l’extrême droite au sujet des réfugiés

Le débat sur le statut des réfugiés et leur accueil en France a été relancé à la faveur du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Et là où elle n’était pas attendue, la candidate du Rassemblement national (ex Front national) s’est prononcée en faveur de l’accueil des réfugiés.

Le 5 mars alors qu’elle était en meeting de campagne, elle a déclaré que « la France s’honore » à accueillir des réfugiés ukrainiens. « Je pense que c’est tout là le cœur pour le coup du droit d’asile. Je veux dire, les réfugiés de guerre ce sont des voisins, des Européens, il faut évidemment faire en sorte de les mettre à l’abri de cette guerre » a-t-elle déclaré plus tard sur BFM TV, la même candidate qui voulait sortir de l’Europe en voulant suivre le pas de la Grande Bretagne.

Pourtant, Marine Le Pen qui s’est illustrée par son discours anti-étrangers, anti-immigration, avait une position diamétralement opposé en 2015 pendant la guerre en Syrie. Elle avait accusé de lâcheté les réfugiés syriens alors qu’eux aussi fuyaient la guerre: « Chacun a de bonnes raisons de fuir la guerre, mais il y en a aussi qui combattent. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il y avait sûrement énormément de Français, croyez-moi, qui avaient de bonnes raisons de fuir les Allemands et, pourtant, ils sont allés se battre contre les Allemands », avait-elle dit.

A l’époque, elle n’était pas en campagne présidentielle, tandis qu’aujourd’hui son discours a sensiblement changé pendant cette présidentielle depuis que la guerre en Ukraine est devenu un enjeu électoral et que les Français sont sensibles à la détresse des Ukrainiens.

En effet, plus de huit sondés sur dix du sondage Ipsos, soit 83% d’entre eux se sont dit favorables à l’accueil de réfugiés en France.

En réalité, le rejet de l’immigration du camp du Rassemblement national incarné par Marine Le Pen, provient surtout d’un rejet de celle qui provient d’en dehors l’Europe (même si elle souhaite en même temps la sortie de la France de l’Europe, rejetant ainsi l’idée d’une Europe forte), en l’occurrence en provenance d’Afrique, ou d’arabes, et musulmans en particulier, comme le prouvent ses propos sur les réfugiés.

En 2017, le programme de Marine Le Pen pour l’élection présidentielle proposait l’interdiction de la double nationalité pour les immigrés extra européens, l’automatisation de l’expulsion des étrangers en situation illégale, la suppression du droit du sol.

Pour cette présidentielle, elle a intégré l’expulsion des étrangers sans emploi depuis un an, prévoit d’inscrire dans la Constitution la « priorité nationale » qui privera les étrangers de plusieurs prestations.

Le même constat se pose pour Eric Zemmour même si dans le cas de ce candidat, la question de l’immigration ne devrait même pas se poser étant lui même le fruit de l’immigration depuis l’Algérie, avec un nom de famille qui ne fait aucun doute sur ses origines non françaises, mais d’Afrique du nord.

Dans son cas précisément, le discours du candidat de confession juive, est surtout dirigé contre les musulmans. « L’islam est incompatible avec la France », a-t-il affirmé. Il s’était illustré également en accusant les immigrés mineurs de « voleurs » et de « violeurs », considérant au passage que les immigrés musulmans vivants en France « comme des criminels auteurs des attentats de 2015 ».

Emmanuel Macron en tête des sondages

Même si les sondages d’intentions de vote ne sont pas un outil pour mesure avec exactitude les résultats des prochaines échéances électorales en France, ils permettent néanmoins de donner une idée sur la tendance des votants.

Et face au discours de terreur, de haine et de division, proposé par Marine Le Pen et le polémiste Eric Zemmour, les Français semblent se ranger vers la sécurité avec le président Emmanuel Macron qui se réclame autant de gauche que de droite avec des idées pour plaire les deux camps.

Ces derniers 3 jours, un nouveau sondage d’Ipsos Sopra Steria mené pour Le Parisien/Aujourd’hui en France et france info auprès de plus de 1500 personnes inscrites sur les listes électorales, démontre que c’est le président sortant, Emmanuel Macron, candidat à sa propre réélection qui arrive en tête des intentions de vote pour le premier tour avec 26,5% de Français qui se sont déclarés en faveur d’un nouveau mandat du président.

En deuxième place, plus loin, figure Marine Le Pen avec 21% d’intentions de vote, et en 3ème position vient Jean-Luc Mélenchon qui est complètement à l’opposé de l’extrême droite, avec 16% d’intentions de vote.

France-Présidentielle: L’immigration un faux débat instrumentalité par l’extrême droite Hespress Français.

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