Prix des carburants : La baisse n’est pas pour demain, malgré le reflux du prix du baril

Le monde connait actuellement des changements sur tous les plans, notamment énergétiques. La relance économique observée deux ans après la pandémie a marqué le début d’une crise économique importante. Il y a eu par la suite le déclenchement de la guerre en Ukraine, qui n’a pas facilité la chose. Cela a causer l’augmentation les prix du gaz et du pétrole.

Les prix du carburant ont donc logiquement grimpé aussi au niveau mondial ce qui a impacté le pouvoir d’achat des populations. Ce mardi 5 avril, le cours du pétrole affiche 108 dollars le baril. Et pourtant, cette baisse n’a pas été répercutée sur les prix des carburants ici au Maroc.

Au Maroc, les stations de services affichent près de 15,30 DH/L pour le gasoil et le sans-plomb. Des prix impressionnants qui ne risquent pas de baisser de sitôt selon les observateurs et les experts, et ce, pour plusieurs raisons.

Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, l’a bien expliqué lors du point de presse du Conseil du gouvernement, jeudi dernier. Encore une fois, le ministre s’était référé aux prix sur le marché international, affirmant que le prix du gasoil a atteint mercredi 30 mars, 1.200 dollars la tonne à Rotterdam, soit le même prix que l’essence, tandis que le prix du gaz butane a atteint 1.020 dollars. Une hausse qui est justifiée également par les prix élevés du stockage et du transport avant l’acheminement de ses produits sur le territoire national, a-t-il précisé.

Ainsi, les prix des carburants au Maroc pourraient ne baisser qu’après un mois et demi à deux mois, avance Mustapha Berrak, expert économiste dans le domaine énergétique qui a expliqué cette hausse des prix malgré les baisses successives au niveau du marché international, « par le temps nécessaire qu’il faut pour raffiner le pétrole brut, le transporter au Maroc et le stocker ».

D’autre part, plusieurs citoyens se demandent pourquoi les stations-service ne s’engagent pas à modifier les prix des carburants deux fois par mois (le premier jour et le 16e jour de chaque mois), comme c’était le cas par le passé.

Interrogé sur ce point, l’expert a expliqué que ce processus était en place avant la libération des prix du carburant. Par la suite, elle est restée en vigueur comme une sorte « d’habitude, alors qu’aucun article de loi n’oblige les entreprises et les stations-service à modifier les prix deux fois par mois ».

Et ce qui fait que « les prix des carburants peuvent changer quatre fois par jour, et rien dans la loi ne l’empêche », affirme à Hespress cet expert en économie énergétique, avant de préciser que « les stations-service peuvent modifier les prix de vente même sans se référer aux sociétés de distribution de carburant ».

C’est ça la libéralisation des prix des carburants sans mesure d’accompagnement strict, qu’ont longtemps déploré les experts et les professionnels du transport routier. L’impact de cette hausse des prix des carburants se traduit directement sur la poche des citoyens. La classe vulnérable est au fond du gouffre, la classe moyenne a du mal à suivre, alors que le gouvernement affirme qu’il continue d’apporter « un soutien exceptionnel aux prix des produits affectés par les fluctuations du marché international ». Un soutien dont les citoyens n’arrivent pas à sentir l’impact.

Prix des carburants : La baisse n’est pas pour demain, malgré le reflux du prix du baril Hespress Français.

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