Sahara: Réunion du CS le 20 avril,  de nouveaux acquis marocains dans la balance

Dans une quinzaine de jours, le 20 avril 2022, le Conseil de Sécurité de l’ONU sous la présidence du Royaume-Uni, tiendra une réunion consacrée à l’examen de la mission de la Minurso. Une réunion devenue régulière, mais avec du nouveau cette fois-ci.

Le Représentant spécial de la Minurso, le Russe Alexander Ivanko présentera un rapport sur la situation sur le terrain tandis que l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU (Antonio Guterres) Staffan de Mistura rendra compte de sa tournée où il a entrepris des discussions avec les parties prenantes au conflit. A titre de rappel, le Conseil de sécurité avait adopté, le 30 octobre 2021, la résolution 2602 prorogeant le mandat de la MINURSO pour une année supplémentaire.

Depuis cette date, les choses ont évolué pour la diplomatie marocaine, avec les positions exprimées par l’Espagne et l’Allemagne en matière de soutien au plan d’autonomie du Maroc. Un plan qu’ont réitéré Nasser Bourita ministre des Affaires étrangères de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger et Omar Hilale représentant permanent du Maroc aux Nations unies à New York, lors de leur rencontre avec l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU Staffan de Mistura en janvier dernier.

Mais ce dernier a dû faire face à des réticences de la part de l’Algérie et du polisario. Alger avait fait part de sa non-participation aux tables rondes et les séparatistes qu’ils ne respecteraient plus l’accord de cessez-le-feu qu’il avait conclu avec le Royaume en 1991 sous l’égide des Nations-Unies. Alger qui ne s’estime pas comme partie prenante dans le conflit s’en est tenue “à des négociations directes entre le polisario et le Maroc sans conditions préalables“. Les séparatistes quant à eux ne démordent pas d’un “référendum d’autodétermination“.

Sollicité par Hespress, l’ancien ministre et homme politique Mohamed El Yazghi, un spécialiste du Sahara, a déclaré : « Le Maroc va aux sessions du Conseil de sécurité en position de force, fort de sa souveraineté sur son Sahara ». L’ancien ministre a en outre expliqué que « l’Algérie ne sait plus où donner de la tête sur la gestion du dossier du Sahara en raison de la position espagnole, qui a expressément exprimé son soutien au plan d’autonomie du Royaume ».

L’éminent homme politique et ex Premier secrétaire du parti de l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP), a souligné que « le Conseil de sécurité ne peut pas changer une réalité historique irremplaçable », soulignant que « les grandes puissances ne s’opposeront pas à l’intérêt du Maroc au Conseil de sécurité ». El Yazghi a également estimé que « le silence de Biden se traduira bientôt par une position américaine plus nette lors des prochaines sessions du Conseil de sécurité », notant que « la position américaine doit être plus claire ».

Mais dans les faits et jusqu’à aujourd’hui Washington n’a pas changé sa position qui reste favorable au Maroc, à l’instar d’autres nations comme la France, l’Espagne, l’Allemagne, les Emirats arabes unis, le Gabon… Mais plus le temps passe plus on file vers une solution d’autonomie prônée par le Royaume et qui au regard du développement socio-économique de nos provinces du sud, ne fait plus aucun doute quant à cette réalité.  En ce 20 avril, le statu quo devrait être de mise, le Conseil de Sécurité devrait inciter les parties à des tables rondes, ce que le polisario et l’Algérie récusent.

Sahara: Réunion du CS le 20 avril,  de nouveaux acquis marocains dans la balance Hespress Français.

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