Ukraine: Les corps retrouvés à Boutcha divisent, entre accusations de « crimes de guerre » et « fake news »
Les Occidentaux ont accusé la Russie d’être derrière la dizaine de corps retrouvés dans la ville ukrainienne de Boutcha. Alors que se discutent de possibles nouvelles sanctions, Moscou, a rejeté « catégoriquement » ces accusations.
« Nous rejetons catégoriquement toutes les accusations », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, au sujet des accusations ukrainiennes et européennes sur les cadavres retrouvés dans des fosses communes, une ville proche de la capitale Kiev.
Moscou a par ailleurs annoncé l’ouverture d’une enquête qui a permis de découvrir, selon des experts du ministère russe de la Défense, des signes de « falsifications vidéo » et des « fakes » dans les images présentées par les autorités ukrainiennes, a poursuivi le responsable russe.
Pour la Russie, les images montrées par les autorités ukrainiennes sont une « provocation » visant à « discréditer » les forces russes en Ukraine. Par ailleurs, une demande de réunion du Conseil de sécurité de l’ONU a été faite à la demande de la partie russe, dénonçant des « provocations haineuses ».
L’Ukraine de son côté, continue son plaidoyer à tous les niveaux possibles pour recevoir des aides financières et militaires, tout en discréditant la Russie. Le chef de la diplomatie ukrainienne a « exigé » des sanctions « dévastatrices » aux Occidentaux.
« J’exige de nouvelles sanctions dévastatrices du G7 MAINTENANT: embargo sur le pétrole, le gaz et le charbon, fermer tous les ports aux navires et marchandises russes, déconnecter toutes les banques russes de SWIFT », a écrit Dmytro Kouleba sur Twitter.
Lundi, les Européens ont commencé à discuter en « urgence » de nouvelles sanctions contre Moscou, réclamées notamment par la France et l’Allemagne, a indiqué le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
Plusieurs responsables européens ont qualifié les images de la dizaine de corps de « génocide » ou de « crimes de guerre ».
« Il y a des indices très clairs de crimes de guerre » à Boutcha et il est « à peu près établi que c’est l’armée russe » qui y était présente, a estimé le président français Emmanuel Macron.
De son côté, le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a évoqué un possible « génocide » et réclamé la comparution des coupables « devant la Cour pénale internationale ».
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