
Service militaire : Formation et préparation à la vie active
Le service militaire obligatoire au Maroc interrompu après une interruption de deux ans durant, Dame Covid oblige, a repris du service si l’on peut dire ainsi cette année. Cette fois-ci alors que la crise sanitaire s’atténue il sera question pour les appelés de cette nouvelle promotion de réussir un cycle complet au contraire de ses précédentes perturbées par la Covid-19.
Cela dit, l’engouement de nos jeunes pour le service militaire est certain au regard des chiffres officiels de la commission centrale qui indiquaient fin février une forte augmentation du nombre de conscrits ce coup-ci : 178 166 pour l’année 2022, soit une progression de 33 % par rapport à 2019. Au titre de l’année 2022, l’opération de recensement pour le service militaire a été clôturée jeudi 11 février et le 28 du même mois la décision finale, après examen de chaque dossier, a été rendue par la commission centrale de recensement relative au service militaire (CCRSM). Elle fixait alors les critères d’établissement des noms des jeunes, de sexes masculin et féminin, qui feront partie de la prochaine promotion des appelés, à partir de la base de données du recensement. Les demandes d’exemption ayant quant à elles, avaient été examinées entre le 16 et le 22 par les commissions installées dans les différentes provinces et préfectures.
Introduit pour la première fois en 1966 par décret royal, le service militaire obligatoire a été suspendu dans les années 1980 pour cause de « crise économique » et reprise sous le gouvernement Abderrahman El Youssoufi jusqu’en 2006, date à laquelle Driss Jetou l’avait supprimé. Douze ans après cette suppression, il y a de cela près de trois ans au mois d’août 2018, le Conseil des ministres approuvait un projet de loi rétablissant le service militaire obligatoire pour les hommes et femmes âgés de 19 à 25 ans et le Parlement marocain n’y voyait aucun inconvénient.
Depuis, les premiers conscrits du Royaume ont goûté à des valeurs enseignées sous l’uniforme comme la solidarité et la discipline. Aussi, entre formation commune de base, cours théoriques et entraînement militaire, douze mois durant, ils avaient été 15 000 appelés dont 1 100 femmes (hommes de 20 à 35 ans et jeunes filles de 20 à 27 ans, célibataires et sans enfants à charge) à avoir ouvert le bal sur la base du volontariat, dans les structures militaires du Maroc.
Quand le ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de l’administration de la Défense nationale, Abdellatif Loudiyi, avait annoncé dernièrement, l’intention de Rabat de relancer le service militaire, il avait également révélé que les Forces Armées Royales (FAR) allaient créer quatre nouveaux centres pour former 20 000 jeunes hommes et femmes dans les centres militaires de Benslimane, Sidi Yahia Gharb, Benguerir et Tan Tan. « Les forces armées royales sont prêtes à reprendre le service militaire dans les meilleures conditions », avait-il déclaré.
Pour Abdellatif Loudiyi, cette formation militaire offrait « des opportunités d’intégration professionnelle et sociale » aux jeunes Marocains. En effet, après quatre mois de formation militaire, des métiers leur seront ensuite enseignés dans divers domaines comme ceux de l’informatique ou de la sécurité. Une fois leur service terminé et ainsi outillés, ils seront prioritaires dans la vie active et ces jeunes appelés seraient à même d’intégrer plus facilement le marché du travail. Au Maroc, ils sont de plus en plus de jeunes à être attirés par le service militaire qu’ils considèrent comme d’une expérience utile et motivante.
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