AMI : Les médecins libéraux reportent leur grève prévue ce mois de février

À l’issue de l’Assemblée générale tenue par les organismes syndicales des professionnels du secteur de la santé privé, il a été décidé de reporter la grève prévue ce mois-ci (Février), l’élaboration d’unlivre blanc qui comprend un diagnostic des problèmes qui affectent le système de santé du Maroc ainsi que la tenue d’une journée d’étude le 10 mars au Parlement. 

Quelque 6.200 médecins de différentes spécialités ont pris part à cette Assemblée générale par le Syndicat national de la médecine générale (SNMG), le Collège syndical national des médecins spécialistes privés (CSNMSP), le Syndicat national des médecins du secteur libéral (SNMSL), et l’Association nationale des cliniques privées du Maroc (ANCPM), la Fédération nationale des syndicats des médecins dentistes du secteur privé au Maroc (FNSMD).

À l’ordre du jour de cette AG, la présentation des résultats des étapes de communication entreprises après la grève du 20 janvier, tenue en raison du refus des médecins libéraux des taux de cotisations imposés par le gouvernement dans le cadre de la généralisation de la couverture sociale qu’il estiment « inéquitables » face aux taux imposés à d’autres professionnels indépendants (avocats, pharmaciens …), ainsi que la révision du TNR (tarif national de référence).

« Le Comité de suivi a confirmé une fois de plus l’implication sérieuse et responsable de tous les médecins du secteur privé afin de réussir le chantier royal de la Protection sociale. À cette occasion, le comité a salué tous les médecins du secteur privé pour leur unité et fermeté, afin de défendre leurs revendications légitimes, à leur tête, la demande de révision du tarif national de référence (TNR), qui est une revendication importante des citoyens, afin qu’ils ne continuent pas à payer plus de 54% des frais médicaux de leurs poches », a mis en avant l’organisation syndicale des médecins libéraux.

En effet, soutient-elle, « la convention tarifaire signée en 2006, dont la révision est prévue par la loi tous les 3 ans, est restée fixe, et prisonnière d’une situation économique et sociale datant de l’année de sa signature et ne tient plus compte des changements que le pays a connus durant toutes ces années et son impact sur le pouvoir d’achat qui a été impacté par la pandémie du Covid-19« .

L’AG des syndicats du secteur libéral a connu la présentation d’un rapport des différentes rencontres qui ont eu lieu avec les représentants des groupes parlementaires de la majorité comme de l’opposition, notamment les groupes parlementaires du Rassemblement national des indépendants (RNI), du Parti Authenticité et Modernité (PAM), du Parti de l’Istiqlal (PI), du Mouvement populaire (MP), du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), du Parti de la Justice et du Développement (PJD).

Ces rencontres, explique l’organisation, « ont été marquées par une discussion sérieuse et responsable qui évoque tous les défis auxquels le pays est confronté, et un certain nombre de faits qui ont été absents et qui concernent la nature des revendications légitimes des médecins du secteur privé« .

Ce qu’a conclu l’AG

À l’issue de ses rencontres, il a été conclu de tenir une journée d’étude au Parlement, le 10 mars prochain, avec la participation des élus de la nation et tous les intervenants concernés par le secteur de la santé, notamment le ministère de la Santé, l’Agence nationale de l’Assurance maladie (ANAM), les Caisses sociales ainsi que les représentants des organismes de santé et des différents acteurs, dans le but de proposer des recommandations concrètes visant réellement à corriger la situation et à résoudre les problèmes rencontrés.

À cette égard, les participants à l’AG des organismes du secteur libéral de la santé ont décidé d’élaborer un livre blanc comprenant un diagnostic des problèmes qui affectent le système de santé au Maroc, identifiant la nature des demandes soulevées et les objectifs souhaités et la recherche de solutions, ainsi que son impact positif sur les citoyens et les professionnels.
Il a également été décidé de saisir par écrit le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, afin de « rappeler les revendications des médecins libéraux et appeler à une séance de dialogue sérieuse et responsable qui évoque les sacrifices des médecins et qui tient compte de la situation critique que traverse notre pays, épidémiologiquement, économiquement et socialement« .
Tout en alertant sur un retour à la grève si la situation l’exige, les syndicats des médecins libéraux ont annoncé le report de la grève prévue ce mois de février, pour lui substituer des formes alternatives de protestation, tel le port des brassards lors de l’exercice de leur fonction.

AMI : Les médecins libéraux reportent leur grève prévue ce mois de février Hespress Français.

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