Concours/AREF RSK: Le nombre de candidats a baissé d’un quart en comparaison avec 2020
Malgré la polémique suscitée par l’annonce de nouvelles conditions de recrutement des enseignants et cadres par le département de Chakib Benmoussa, 10.835 candidates et candidats ont passé le concours de recrutement des cadres de l’Académie régionale d’éducation et de formation (AREF) de Rabat-Salé-Kénitra.
Le concours de recrutement des cadres des AREF a démarré samedi 11 décembre au Maroc. Le ministère de l’Éducation nationale a ainsi consacré 17.000 postes à pourvoir à l’échelle nationale au titre de l’année 2021, dont 1.932 pour la région de Rabat-Salé-Kénitra au niveau du primaire mixte, secondaire qualifiant et collégial ainsi que pour les cadres d’appui pédagogique, administratif et social, nous confie Mohamed Aderdour, Directeur de l’AREF de Rabat-Salé-Kénitra.
« Le concours de recrutement au niveau de la région s’est déroulé dans une bonne ambiance, et sans incident à signaler, permettant aux candidats de passer leur concours dans des conditions sûres et confortables« , a souligné le responsable.
Ainsi, l’AREF de Rabat a mis à la disposition des 10.835 candidats(e) de la région quelque 79 centres pour le passage de ce concours, répartis sur les sept directions de la région, précise Mohamed Aderdour.
S’agissant des disciplines, 5.362 candidats(e) au niveau de la région de Rabat ont passé le concours au niveau du primaire mixte, 59 pour la catégorie Amazigh, 4.283 pour la catégorie secondaire qualifiante et collégial et enfin 1.131 candidat ont passé le concours dans la spécialité administrative qui concerne les cadres d’appui pédagogique, administratif et social.
Seuls 30 % des candidats ne répondent pas aux nouvelles conditions
Les nouvelles conditions de recrutement annoncées par le ministère de l’Éducation nationale ont créé une large polémique au Maroc, surtout la condition liée à l’âge qui a été fixé à 30 ans pour passer le concours de recrutement. Les syndicats de l’enseignement ont refusé ces nouvelles conditions qu’ils ont qualifiées de « discriminatoires », alors que le département de Chakib Benmoussa croit dur comme fer que la réforme du système éducatif commence par là.
Interrogé sur ces nouvelles conditions et la baisse des candidatures, le Directeur de l’AREF de Rabat-Salé-Kénitra, nous confie qu’une étude comparative avec l’année 2020 qui n’a pas connu de changement de conditions de recrutement a permis de relever que le nombre de candidats a baissé cette année de près d’un quart. « C’est-à-dire, que les protestations contre ces nouvelles conditions de recrutement, surtout la condition de l’âge, ne concernent que 30% des candidats« , dit-il.
« Nous investissons beaucoup dans l’enseignant, puisqu’il représente l’inspecteur de demain, le directeur régional et responsable provincial de demain. Au début, quand il n’y avait pas de conditions liées à l’âge, on prenait des enseignants très âgés, puisque dans le gouvernement de Benkirane, le décret nous a permis de recruter des enseignants de 50 ans et plus. Ils travaillaient quelques années et partaient à la retraite. Mais ils recevaient une petite pension parce qu’ils n’ont pas cotisé longtemps pour la Caisse de retraite. Les personnes qui ont pris leur retraite récemment n’ont travaillé que 4 ou 5 ans avant leur départ« , nous explique Mohamed Aderdour.
Pour les voix qui se sont élevées contre ces conditions, en les qualifiant de « discriminatoires » notamment vis-à-vis des doctorants qui étudient plus de 10 ans et ne peuvent donc pas passer le concours à cause de la condition de l’âge, Mohamed Aderdour estime que cette catégorie doit postuler pour l’enseignement supérieur qui connaît une vague massive de départs à la retraite, notant que « plusieurs enseignants qui intègrent le secteur en étant jeune, soit après leur licence, nous demandent souvent l’autorisation de passer des concours pour le doctorat et nous les autorisons à le faire. Ils postulent même après pour des concours de l’enseignement supérieur puisque c’est plus avantageux pour eux« , conclut-il.
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