
Sajid se dit content de l’alliance entre l’UC et le RNI
« Nous considérons que nous faisons partie de la même famille idéologique que le RNI et que nous partageons les mêmes principes concernant le libéralisme social », a affirmé samedi le secrétaire général de l’Union constitutionnelle (UC), Mohamed Sajid.
Invité du 11e épisode de l’émission-débat d’Hespress, « La voie vers les élections de 2021 », Mohamed Sajid a expliqué les raisons ayant motivé l’alliance UC-RNI.
Le SG de l’UC a expliqué qu’en réalité « ce rapprochement et cette alliance avec le RNI que nous avons scellés au tout début de la législature qui touche à sa fin visaient à constituer un groupe commun afin de concrétiser certains équilibres au sein de la scène politique et au sein du Parlement ».
« Nous nous sommes restés engagés dans cette alliance et au sein du groupe commun jusqu’à la fin de la législature, car nous considérons que nous faisons partie de la même famille idéologique que le RNI et que nous partageons les mêmes principes concernant le libéralisme social », a-t-il
Sajid analyse la gestion déléguée
Interpelé sur la gestion déléguée et le contrat avec la Lydec, l’ancien maire de Casablanca a raconté que ce contrat fût le premier du genre en 1997
« Le contrat relatif à la gestion des services de distribution d’eau, d’électricité et d’assainissement était le premier contrat de délégation signé au Maroc. Il est toujours en vigueur et il le sera jusqu’en 2027 », a-t-il poursuivi. Faisant observer que les élus n’avaient pas participé à la rédaction de ce contrat, Sajid a relevé une autre problématique le concernant à savoir sa longue durée. « Ce contrat porte sur 30 ans. L’une des problématiques les plus importantes concernant les contrats de délégation, c’est qu’ils ne prennent pas en considération la durée », estime Sajid.
« Quand nous étions dans les postes de responsabilités, nous avons paraphé plusieurs contrats de délégation dans plusieurs domaines, notamment, la propreté, le transport public… À titre d’exemple, quand nous avons conclu le contrat relatif à la gestion déléguée du tramway de Casablanca, nous avons fixé sa durée à 5 ans malgré le fait qu’il y avait des propositions de 10 et 15 ans », affirme Sajid.
« Nous nous sommes dit : à quoi bon s’engager sur une longue durée alors que nous ne savons pas encore quelles seraient la rentabilité et la productivité de notre partenaire », explique-t-il en précisant qu’« on ne peut pas sceller une alliance de longue durée alors que nous n’avons pas pris le temps pour bien se connaître ».
« Est-ce que le contrat sera bénéfique pour nous ? Est-ce que la société délégataire a les moyens et les compétences pour accomplir ses engagements ? Autant de questions qui font qu’il ne faut pas, de son point de vue, « s’engager sur une longue durée afin d’avoir un plan B au cas où le délégataire ne remplit pas son rôle et ses missions ».
L’expérience réussie des SDL
L’ancien ministre du Tourisme a expliqué que « la gestion déléguée était un mécanisme pour surpasser une grande problématique que connait toujours la gestion des collectivités locales, à savoir l’absence des conditions adéquates pour un travail digne pour les gens qui y travaillent ».
« Jusqu’à présent les salaires octroyés au personnel des collectivités ne sont pas à la hauteur des responsabilités confiées aux gens qui y travaillent. La gestion déléguée devrait impulser une mise à niveau de la situation du personnel. C’est en tout cas une des raisons ayant motivé le recours à la gestion déléguée à l’époque de son adoption », souligne Sajid.
Selon lui, il y a une autre option qui a été expérimentée dès 2007 à Casablanca dans le même objectif de mettre à niveau les collectivités. « Il s’agit de la création des sociétés de développement local (SDL) afin de réaliser les grands chantiers sans avoir recours à l’administration des collectivités qui reste otage des procédures administratives », a-t-il dit.
« Sincèrement, les grands chantiers qui ont été réalisé à Casablanca, notamment, les grandes trémies, les grandes installations, les grands jardins, le tramway, le Super collecteur Ouest qui intercepte les eaux de l’oued de Bouskoura, etc. sont de grands projets qui ont été réalisés grâce aux sociétés de développement local (SDL) », a soutenu Sajid.
À propos de sa candidature pour les élections régionales, Sajid a évité de parler de ses ambitions pour la présidence préférant parler de généralités.
« Vous savez que la région est devenue une institution imposante avec les prérogatives et les moyens dont elle dispose. Elle doit jouer un rôle plus important dans le développement de la région pas seulement sur le plan des infrastructures comme c’est le cas aujourd’hui, mais elle doit être un partenaire dans les secteurs vitaux et il faut également qu’elle investisse dans ses secteurs si l’on veut vraiment redynamiser ces derniers », a-t-il soutenu.
Sajid se dit content de l’alliance entre l’UC et le RNI Hespress Français.